C�est peut-�tre la fin d�une �poque : le pr�sident de l'Entente de S�tif, Abdelhakim Serrar, a confirm�, hier, sur les ondes de la Radio nationale, sa d�cision de quitter la pr�sidence du club phare d�A�n-El-Fouara. Serrar dit m�me que sa d�cision est �irr�vocable � et qu'il compte d�poser sa d�mission lors de l�assembl�e g�n�rale ordinaire pr�vue demain. �Vu la situation que traverse le club actuellement, j'a d�cid� de me retirer de l'�quipe et de laisser ma place � un autre. J'ai rencontr� beaucoup de probl�mes li�s � la gestion du club, et je ne peux pas continuer � travailler dans ces conditions. On parle du professionnalisme, mais jusqu'� pr�sent, c�est rest� lettre morte�, a-t-il expliqu�. A la t�te du club phare des Hauts-Plateaux depuis 2002, Abdelhakim Serrar estime qu'il ne compte pas revenir sur sa d�cision, et qu'il ne s'agit aucunement d'un chantage de sa part. �Ce n'est pas une mani�re pour moi de faire du chantage, afin de pousser les pouvoirs publics � agir. J'ai m�rement r�fl�chi, et j'ai d�cid� de quitter l'ESS avec le sentiment du devoir accompli. Je compte officiellement d�poser ma d�mission lundi lors de l'AG ordinaire du club�, a-t-il ajout�. Abdelhakim Serrar a indiqu� qu'il compte saisir incessamment le directeur de la jeunesse et des sports (DJS) de S�tif pour lui demander de cr�er une commission de candidatures en pr�vision de l'Assembl�e g�n�rale �lective (AGE), dont la date sera fix�e prochainement. Sous la pr�sidence de Abdelhakim Serrar, l'ES S�tif a r�colt� plusieurs titres � l'�chelle nationale et internationale. Une d�mission et des non-dits Le �ni�me d�part annonc� de Abdelhakim Serrar de la pr�sidence de l�ESS est une cons�quence logique d�une crise au sein de l�association ententiste. Serrar explique bien que sa d�mission n�a rien � voir avec la crise financi�re qui semble frapper l�Aigle noir. La chronique de la sc�ne sportive s�tifienne depuis quelques semaines est aliment�e par les histoires de d�brayage � r�p�tition des joueurs, des cadres de l��quipe en particulier. Durant cette tr�ve �tal�e, le nouvel entra�neur Dellacasa a travaill� avec un effectif tr�s r�duit. Outre la pr�sence d�une dizaine de joueurs au sein de l�EN A� qui participe au CHAN-2011, un autre contingent a �labor� nombre de sc�narios pour boycotter les entra�nements. Pendant ce temps, Serrar semblait �absent� de l�actualit�. Lui qui avait d�j� brill� par son absence lors du d�part surprise de l�ancien coach italien, Gianni Solinas. Son retour sur la sc�ne a �t� marqu� par un �tas� de promesses jamais tenues, dont le recrutement d�un grand entra�neur (Renard, entre autres) et l�arriv�e de nouvelles vedettes au sein de l�effectif des Bianconeri. Affaibli financi�rement, Serrar voyait s�allumer des foyers de contestations parmi les joueurs qui mena�aient de partir lors du dernier mercato (Raho, Belka�d, Chaouchi, Ghazali et autre Hadj-A�ssa) mais �galement au niveau de son comit� directeur. Des membres qui p�sent lourds sur le plan financier ont pris du recul en ne s�impliquant plus dans l�effort financier, tandis que d�autres ont carr�ment gel� leur participation aux rares r�unions tenues par Serrar avec son comit�. Ceux-ci reprochaient � leur pr�sident la monopolisation du pouvoir. La prise de d�cisions unilat�rales de l�ex-lib�ro de charme de l�ESS des ann�es 1980- 90 n��tant pas le seul grief retenu par les membres du conseil d�administration, lesquels s�interrogeaient, de plus en plus, sur la destination des moyens colossaux mis � la disposition de la soci�t� Black and White mise en place en 2009. Ceci au moment o� les autorit�s publiques, la wilaya et l�APC de S�tif, reconsid�raient consid�rablement leur appoint financier au club des Hauts-Plateaux. C�est d�ailleurs ce manque de soutien de la part des pouvoirs publics qui a pouss� Serrar � d�cider de son retrait qu�il annoncera devant les membres de l�AG, demain. Ce qui reste une �ventualit� peu probable : Serrar, qui a souvent eu recours � de tels ballons-sonde, a, dans son intervention sur les ondes de la radio, bien pris le soin de pr�ciser qu�il ne faut jamais dire jamais. Le faux d�part a d�autres objectifs, inavou�s ceux-l�.