Dans Alger, o� le vendredi est g�n�ralement d�di� � la grasse matin�e, les forces anti-�meutes ont pris position. Les alentours de la place du 1er -Mai, d�o� devra s��branler aujourd�hui � 11h la marche nationale pacifique � laquelle a appel� la Coordination nationale pour le changement et la d�mocratie (CNCD), sont bleus d�Unit�s r�publicaines de s�curit� (ex-CNS). Le pouvoir reste sur sa logique de r�pression. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - Les autorit�s ne comptent pas c�der un pouce aux marcheurs qui auront r�pondu � l�appel de la Coordination. Le nombre impressionnant d�engins anti-�meutes stationn�s aux alentours de la place du 1er-Mai laisse supposer que la r�pression sera encore de mise aujourd�hui. Comme lors de la marche d�il y a une semaine, les forces de l�ordre se pr�parent � faire avorter l�initiative, la seconde du genre, donc, de la Coordination nationale pour le changement et la d�mocratie. Mais face � cette exhibition de la tunique, la Coordination est rest�e sereine. Lors de son ultime r�union d�avant marche, tenue vendredi apr�s-midi au c�ur d�Alger, elle a fait le point sur les pr�paratifs techniques de la manifestation. Elle a aussi rappel� sa d�termination � organiser la marche, en d�pit de la r�pression qui se pr�parait et des man�uvres dangereuses auxquelles se sont adonn�s certains courtisans du pouvoir, dans les m�dias notamment, qui ont appel� � casser du marcheur. D�aucuns ont d� lire les grosses manchettes incitant les habitants de certains quartiers d�Alger mitoyens de la place du 1er-Mai � s�en prendre aux manifestants. C�est de l�incitation � la violence, avec, encore plus grave, des relents bassement racistes. La Coordination a rappel�, plus que de n�cessaire, que la marche � laquelle elle a appel� est de nature pacifique. Samedi 12 f�vrier, elle a r�ussi le pari d�une manifestation pacifique, en d�pit d�une tentative instruite de la faire d�vier. Des jeunes ont �t� rameut�s pour perp�trer une contre-manifestation. N��taient la sagesse et le haut sens de responsabilit� des organisateurs de la marche, la situation aurait pu d�g�n�rer. Ce sont ces provocations que certains travaillent � r��diter ce samedi, jouant, assur�s qu�ils semblent �tre de ne pas �tre inqui�t�s, aux pyromanes. Ces derniers agissent comme si la capitale appartenait � certains Alg�riens � l�exclusion du reste. Or, dans tous les pays du monde, les capitales sont le r�ceptacle des contestations politiques et sociales, ceci parce que c�est au niveau de celles-ci que se trouvent les si�ges des institutions. Cela dit, nombre de pays �trangers, notamment les d�mocraties occidentales, avaient r�agi � la r�pression que les autorit�s avaient oppos�e � la marche du 12 f�vrier dernier. Les Etats-Unis, le Parlement europ�en, la France et l�Allemagne avaient appel� les autorit�s alg�riennes � permettre aux citoyens de s�exprimer librement et les forces de s�curit� � de la retenue face aux manifestants. Samedi 12 f�vrier, plus de 300 manifestants ont �t� interpell�s, dont des d�put�s.