Jusqu�o� les param�dicaux iront-ils pour faire aboutir leurs revendications ? �D�poser une d�mission collective�, menacent-ils. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) -La pers�v�rance finit par payer mais est-ce le cas pour le personnel param�dical ? A l�appel de leur syndicat, le SAP, les param�dicaux entament aujourd�hui leur troisi�me semaine de gr�ve illimit�e. Le ministre de la Sant� multiplie les d�clarations en se f�licitant d�avoir r�pondu � l�ensemble des revendications du personnel. Un satisfecit que les param�dicaux ne partagent pas. Puisque, ils n�ont �encore rien vu de concret�. �Si le ministre de la Sant� a r�ellement sign� l�ancrage juridique avec son homologue de l�enseignement sup�rieur nous permettant l�acc�s � une formation LMD, pourquoi le cache t-il ?� s�interrogent-ils. Pour maintenir la pression sur la tutelle et faire preuve de mobilisation, les param�dicaux des diff�rents �tablissements hospitaliers de la capitale se sont donn� rendez-vous hier matin au CHU Mohamed-Lamine- Debaghine de Bab-El-Oued pour un rassemblement de protestation. Avec des slogans hostiles � leur ministre tels que �d�mission collective�, �Ould Abb�s d�gage �, �un mois ou deux, nous n�allons pas nous arr�ter�, les protestataires ont ensuite march� � l�int�rieur de l��tablissement hospitalier. S�arr�tant devant la st�le �rig�e � la m�moire du personnel m�dical d�c�d� lors des inondations de Bab-El-Oued de novembre 2001, les param�dicaux ont observ� une minute de silence et d�pos� une gerbe de fleurs avant de poursuivre leur manifestation pendant toute la matin�e. M. Gachi, pr�sident du SAP, a indiqu� que l�administration est en train de faire de la pression sur le personnel pour casser la gr�ve. Cette derni�re, poursuit-il, a menac� de suspendre les gr�vistes. M. Gachi est cat�gorique �Si ces menaces viennent � �tre appliqu�es, c�est l�ensemble de la corporation qui d�posera sa d�mission.� Pour mettre fin � leur mouvement de protestation, les param�dicaux exigent d�Ould Abb�s des n�gociations avec leurs repr�sentants �l�gitimes�. Sans quoi, les blocs op�ratoires vont encore travailler au ralenti. Des malades sur liste d�attente Selon des m�decins, la liste d�attente des malades n�cessitant des interventions chirurgicales s�allonge. C�est le cas au service CPMC. Les malades atteints de maladies lourdes, comme le cancer du sein, sont oblig�s de prendre leur mal en patience. �On m�a diagnostiqu� un cancer du sein mais je suis sur liste d�attente pour une intervention chirurgicale. On me demande d�attendre la fin de la gr�ve des param�dicaux mais le cancer n�attend pas. J�ai peur que ma maladie s�aggrave et qu�� ce stade, c�en sera fini pour moi�, c�est l� un cri de d�tresse d�une patiente, qui doit subir les cons�quences d�un conflit dont elle n�est pas responsable, comme elle dit. Les param�dicaux ont d�cid� de n�assurer que le service minimum et de laisser pour plus tard les interventions froides. Visiblement, le ministre de la Sant� risque de subir, outre la col�re des personnel m�dical et param�dical mais aussi celle des malades. S. A. N�GOCIATIONS SUR LES REVENDICATIONS DES PARAM�DICAUX Le ministre de la Sant� �censure� le SAP Le ministre de la Sant� a visiblement trouv� d�autres interlocuteurs outre le Syndicat alg�rien des param�dicaux (SAP), en gr�ve illimit�e depuis trois semaines. Pour discuter des pr�occupations des param�dicaux, Ould Abb�s pr�f�re n�gocier avec la F�d�ration nationale des travailleurs de la sant� (FNTS), affili�e � l�UGTA. Dans un communiqu�, le d�partement de la sant� a rappel� que les r�unions de travail entre les deux parties se poursuivent. Le communiqu� indique que les trois avant-projets des statuts particuliers relatifs aux param�dicaux, aux biologistes et aux sages-femmes ont �t� transmis � la Direction g�n�rale de la Fonction publique. Quant aux trois projets de d�crets ex�cutifs portant cr�ation d�institut sup�rieur de formation param�dicale, d�institut sup�rieur de formation de sages-femmes ainsi qu�un institut pour la formation param�dicale ont �t� � leur tour transmis au secr�tariat g�n�ral du gouvernement et sont en cours d�examen. L�on annonce, par ailleurs, que des commissions mixtes (minist�re-FNTS) charg�es de l��tude des r�gimes indemnitaires �dans les meilleurs d�lais� ont �t� mises en place.