Le personnel paramédical travaillant dans les hôpitaux et les polycliniques en Algérie entame son deuxième jour de grève. Les paramédicaux n'ont pas rebroussé chemin au deuxième jour de grève cyclique décidé par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP). Hier, le débrayage initié par l'organisation syndicale de cette corporation a, encore une fois, été largement suivi. Dans toutes les structures sanitaires que compte le pays, les travailleurs ont observé un arrêt de travail pour faire entendre leurs revendications à la tutelle. «Le taux de suivi enregistré aujourd'hui (hier Ndlr) à l'échelle nationale est de 91.45%», affirme Lounès Ghachi, secrétaire général du Syndical algérien des paramédicaux dans une déclaration à L'Expression. «Il y a une adhésion massive», poursuit-il. Dans son intervention, M.Ghachi a rappelé que le statut particulier demeure l'une de leurs principales revendications. «Il est vrai que le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès a déposé, il y a quelques jours le projet du statut particulier au niveau de la direction générale de la Fonction publique, mais c'est un statut qui est sans ancrage juridique», explique-t-il. Aussi, les paramédicaux réclament leur intégration dans le système LMD (Licence-master-doctorat) dans le but de pouvoir bénéficier d'une meilleure formation (Bac+4) et leur intégration dans le tableau «A» catégorie 11, concernant les salaires. Lounès Ghachi a fait également savoir qu'un service minimum a été assuré par le personnel paramédical. «Un service minimum a été assuré normalement», a-t-il affirmé. Les actions engagées par le département de Djamel Ould Abbès n'ont pas solutionné le problème. Bien au contraire. En effet, dans une tentative de mettre fin à la protestation de cette corporation, le ministre de la Santé avait convoqué, au cours du mois de janvier, une réunion avec les paramédicaux «non syndiqués». Chose qui a suscité l'ire du SAP. Après avoir déclaré qu'ils surseoient au dialogue avec la tutelle, cette organisation avait décidé alors d'entamer une grève cyclique, qui sera suivie au cas de non-réponse par une grève illimitée. «On ne veut plus des promesses du ministère de la Santé. Cela dure depuis près de trois ans», rappelle Lounès Ghachi. «Au cas où il n'y aurait pas de solution, nous allons entamer une grève illimitée à partir du 8 février. Le préavis a été déjà déposé», ajoute-t-il.