Un hommage sera rendu le 9 mars prochain � Paris au regrett� Dahmane El-Harrachi, reconnu comme l�un des meilleurs du �blues� de la Casbah d�Alger, a appris l�APS lundi aupr�s des organisateurs. L�hommage sera rendu par son fils, Kamel, qui sera accompagn�, lors d�un concert �exceptionnel� au Th��tre de la ville de Paris, par une quinzaine de musiciens et chanteurs. Pour le critique musical sp�cialis� dans les musiques du monde, Rabah Mezouane, le d�funt chanteur a �v�ritablement marqu� son �poque par des titres devenus des standards ou des classiques. Il est tenu pour une des figures les plus embl�matiques de la chanson de l�exil�. ��, toi l��migr�, tu ne cesses de courir dans le pays des autres�, chantait Dahmane dans Ya Rayah, repris ensuite par Rachid Taha, et aujourd�hui par Kamel. A l�occasion du 30e anniversaire de la mort de son p�re, Kamel rend hommage � celui qui �a chant� son art et laiss� son empreinte�, comme il le proclame lui-m�me dans Ghana Fenou. Rabah Mezounane, �galement charg� de programmation � l'Institut du monde arabe � Paris, d�crit le cha�bi comme un genre �inspir� de l�andalou dont il a adopt� certaines structures m�lodiques, mais s�en �carte au niveau th�matique et rythmique, tout en se distinguant par un phras� et un ton particulier�. Les textes, fond�s sur des proverbes d�hier et des maximes d�aujourd�hui, �voquent des situations proches du r�el et des pr�occupations du peuple, tandis que les instruments (mandole, banjo, piano) indiquent des intentions modernistes, a-t-il expliqu�. Chanteur prolifique, Dahmane El-Harrachi, de son vrai nom Abderrahmane Amrani, est d�c�d� le 31 ao�t 1980, dans un accident de voiture, sur la corniche alg�roise. Selon Mezouane, c�est dans les caf�s communautaires parisiens que Dahmane El- Harrachi, arriv� en France en 1949, se produisait chaque week-end, avec un talent qui faisait l�unanimit� parmi la communaut� maghr�bine. Parmi ses succ�s ind�l�biles, Bahja Bidha, Dak ezzine �la s'lamtou, Zoudj Hmamat et Ya Rayah traduite dans plusieurs langues. Son fils Kamel a �t� un fan de la premi�re heure des chansons de son p�re. R�v�l� par les sc�nes underground parisiennes en 1991, Kamel El-Harrachi a h�rit� de son illustre p�re cette mani�re �unique� de jouer de la mandole, selon des m�lomanes. Pour son tout premier album, longtemps apr�s une unique cassette grav�e en Alg�rie, � l��ge de 17 ans, sous l�intitul� Ghana Fenou (il a chant� son art), il a choisi des morceaux puis�s dans le r�pertoire paternel, qu�il interpr�tera lors de la soir�e du 9 mars.