La Coordination nationale pour le changement et la d�mocratie (CNCD) remet �a. Elle appelle pour le troisi�me samedi de suite � marcher dans la capitale. La dynamique est maintenue malgr� une tentative maladroite de la saborder. Farid S. - Alger (Le Soir) - Alger, comme chaque veille de marche, depuis le 11 f�vrier dernier, est garnie d�engins et de troupes anti-�meutes. A l��vidence, la r�pression s�abattra encore sur la marche de ce samedi 26 f�vrier, comme cela a �t� le cas pour les marches des 12 et 19 f�vrier. Que l�Etat d�urgence ait �t� officiellement lev�, cela ne semble pas inciter le gouvernement � d�autres attitudes. Les manifestations publiques restent interdites dans la capitale, voire m�me ailleurs, puisque les Oranais n�ont pas �t� autoris�s � marcher le samedi 12 f�vrier. Mais, loin de surprendre, cette interdiction oppos�e � la marche n�entame en rien de la d�termination de la Coordination nationale pour le changement et la d�mocratie (CNCD) qui, � l�issue de sa r�union du mardi 22 f�vrier, � la Maison des syndicats � Dar-El-Be�da, a d�cid� d�appeler � des marches tous les samedis, non seulement � Alger mais partout o� il est possible de battre le pav�. Le directeur de la communication de la Direction g�n�rale de la S�ret� nationale (DGSN), Djalil Boudalia, a expliqu� que le d�ploiement massif de policiers lors des deux derni�res marches a proc�d� du souci de contenir la foule sans avoir recours � la matraque, aux gaz lacrymog�nes et aux canaux � eau. En fait, une r�pression soft. C�est comme si une telle r�pression est admissible. La Coordination nationale pour le changement et la d�mocratie milite pour le changement du syst�me, ce qui passe aussi par la libert� de pouvoir manifester publiquement dans la capitale et ailleurs. Or, la libert� de manifester, soumise � autorisation pr�alable, depuis l�institution de l��tat d�urgence en 1992, reste � reconqu�rir. Ce � quoi la CNCD et d�autres acteurs politiques et sociaux s�attellent avec abn�gation et sans rel�che. Ce samedi, la CNCD r��dite sa marche d�sormais hebdomadaire. Si les mots d�ordre sont demeur�s inchang�s, l�itin�raire de la marche est, lui, invers�. Les manifestants sont appel�s � battre le pav� depuis la place des Martyrs vers la place du 1er-Mai. La d�cision d�inverser l�itin�raire a �t� prise mardi dernier � l�issue de la r�union houleuse de la CNCD. Une partie des organisations membres de la Coordination, regroup�e autour de la Ligue alg�rienne de d�fense des droits de l�homme (LADDH), s�est affich�e contre l�id�e de poursuivre les protestations tous les samedis. Mises en minorit�, ces organisation ont choisi de quitter la r�union plut�t que de se plier au vote, un mode de prise de d�cision qui a pr�valu depuis la mise sur pied de la Coordination le 21 janvier dernier. La Coordination d�Oran, dont le retrait a �t� annonc� par son repr�sentant � la r�union du 22 f�vrier, a fait savoir � travers un communiqu� rendu public qu�elle restait sur la dynamique initi�e d�s le d�but, d�cid�e elle aussi � marcher tous les samedis. Le repli strat�gique que certains membres de la Coordination ont d�cid� d�op�rer est per�u par la CNCD comme une vaine tentative de rectification de trajectoire.