Venu � Oran � l�occasion de l�ouverture officielle du bureau de wilaya de son parti, le pr�sident de AHD 54 en a profit� pour tenir un point de presse o� il a abord� avec les journalistes les �v�nements qui ont secou� ces derni�res semaines le monde arabe et l�Alg�rie. 48 heures � peine apr�s l�annonce de la lev�e de l��tat d�urgence, Fawzi Reba�ne, pr�sident de AHD 54 se dit sceptique car, persuad� que �rien ne changera si cela ne s�accompagne pas d�une ouverture du champ audiovisuel qui donne la parole � tous, et si on ne permet pas d��tablir un �tat de droit��. Et de fustiger �la justice de la nuit et du coup de t�l�phone qui r�gne encore�. �Autoriser les partis politiques en accordant de nouveaux agr�ments n�est pas un probl�me mais c�est sur le terrain que cela se passe. Malheureusement, la mentalit� du parti unique est toujours dominante�, a-t-il d�clar� � l�adresse des pr�sents. Pour le pr�sident de AHD 54, la question qui doit �tre tranch�e aujourd�hui est celle du �changement du r�gime et de ceux qui sont au pouvoir depuis 30 ans et qui n�ont rien apport�. �La seule question qui se pose est de savoir s�ils sont pr�ts pour un changement pacifique ou s�ils continuent � se croire les seuls patriotes et d�tenteurs de la l�gitimit� dans ce pays ou bien vont-ils faire valoir encore leurs int�r�ts particuliers, car s�ils ne partent pas, nous irons vers le chaos � l�image de ce qui se d�roule en Libye�, dira Fawzi Reba�ne. Pour l�orateur, en Alg�rie, il y a des comp�tences et des gens capables de redresser la situation et de donner un sens aux institutions de l�Etat. A maintes reprises, lors de son intervention, Fawzi Reba�ne enjoindra les tenants du pouvoir d�accepter un changement pacifique, �vitant une explosion dans la rue qui ne sera porteuse que de chaos. Le pr�sident de AHD 54 expose alors sa d�marche qui diff�re, dira-t-il encore, de celle des autres partis et de la CNCD qui a appel� � des marches. Il citera ainsi sa feuille de route et sa revendication �d��lection pr�sidentielle anticip�e�. �Puisque nous sommes dans un r�gime pr�sidentiel c�est par l� qu�il faut commencer le changement avec la constitution d�un gouvernement de transition et la r�vision de la Constitution�� Pour ce qui est des �v�nements graves qui se d�roulent en ce moment en Libye, l�orateur d�noncera le silence honteux du pouvoir et des dirigeants alg�riens qui �n�ont pas �t� capables d�un mot sur le massacre en direct du peuple libyen� et d�une mani�re g�n�rale il estimera que ce qui se passe dans les pays arabes est �un mouvement in�luctable de peuples opprim�s, un mouvement qui ne s�arr�tera pas l� et qui s��tendra � toute la r�gion�.