Le président du parti AHD54, Ali Fawzi Rebaïne, s'est exprimé, hier, au nouveau siège de son parti à Oran, quant à la levée de l'état d'urgence mais aussi sur les bouleversements qui touchent les pays arabes avec “cette poussée des peuples pour la liberté”. Le président de AHD54 ne manquera pas de qualifier les “crimes commis contre le peuple libyen, de massacre en direct, sans que cela n'arrache un seul mot aux dirigeants algériens”, s'offusquera-t-il à maintes reprises. Et d'enchaîner, lors de son point de presse, au sujet de la crise qui bouleverse notre pays et le risque de le voir s'embraser de la même manière que la Libye :“Il n'y a aucun doute que cela peut se produire chez nous s'il n'y a pas un véritable changement, si on ne va pas vers la concrétisation d'un véritable Etat de droit avec des institutions jouant pleinement leur rôle.” Et de s'adresser alors aux tenants du pouvoir en Algérie : “Nous voulons une transition pacifique. Il faut que ceux qui détiennent ce pays depuis 20 et 30 ans partent et acceptent ce changement. Soit ils placent en priorité la nation et se comportent en patriotes en acceptant le changement pacifique, soit ils gardent leurs visions étriquées et intérêts privés et là ils mèneront le pays vers le chaos !” Pour lui, les dirigeants sont coupés de leur peuple et de la société en général. Et d'ajouter : “Que ceux qui ont amené ce groupe au pouvoir prennent la décision de laisser le peuple faire son choix librement !” Au sujet de l'urgence de choisir la voie du changement pacifique, M. Rebaïne craignant “de voir une explosion sociale qui s'exprimera par la rue porteuse de chaos et de dangers pour la nation entière”. L'intervenant réitérera des solutions pour sortir de la crise, ce qu'il avait déjà proposé auparavant, à savoir, une élection présidentielle anticipée dans les plus brefs délais et la constitution d'un gouvernement de transition. Au sujet de la levée de l'état d'urgence, Fawzi Rebaïne dira que cette levée de l'état d'urgence doit “s'accompagner d'une ouverture du champ audiovisuel à tous les partis. Il ne faut pas que ce soit une ouverture sélective. Malheureusement la culture et la mentalité du parti unique dominent encore”. Enfin, pour le président du parti AHD54, le vent de liberté qui souffle sur les pays du Maghreb et du Proche-Orient est “un mouvement porté par les peuples opprimés qui ira inéluctablement jusqu'en Arabie Saoudite”.