Abdelaziz Bouteflika a pr�sid�, mercredi dernier au si�ge de la pr�sidence, une importante r�union avec les plus hauts responsables de l�Etat. C�est ce que nous avons appris de source s�re. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Ont pris part � cette r�union, restreinte et herm�tiquement tenue au secret, le pr�sident du S�nat Abdelkader Bensalah, le pr�sident de l�Assembl�e populaire nationale Abdelaziz Ziari, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, le pr�sident du Conseil constitutionnel Boualem Bessa�eh et le ministre d�Etat, repr�sentant personnel du pr�sident de la R�publique, Abdelaziz Belkhadem. Ce conclave a dur� toute la journ�e, nous pr�cise notre source. �Il n�y avait aucun ordre du jour pr�alable � cette r�union. Et puis, le pr�sident a l�habitude de convoquer ce genre de r�unions pour consulter, se faire informer ou coordonner des actions. Il y a quelques semaines, il avait par exemple fait de m�me avec l�ensemble des responsables des services de s�curit�, sans que cela soit rendu public.� Mais tout de m�me, le contexte ainsi que la nature des interlocuteurs de Bouteflika, cette fois, autorisent de l�gitimes interrogations. Car, en convoquant, ainsi, l��tat-major des institutions nationales, en la pr�sence de surcro�t du pr�sident du Conseil constitutionnel, cela signifie que Bouteflika s�appr�te � prendre quelques d�cisions d�importance. C�est d�autant plus plausible que, toujours selon notre source, Bouteflika a tenu une seconde r�union avec les m�mes responsables, moins Ouyahia, d�s le lendemain, jeudi. Dans l�entourage des �Six�, l�on avance plusieurs hypoth�ses. �Il a �t� question, bien s�r, de la situation g�n�rale du pays, de l��volution de la situation en Libye aussi�, croit savoir un proche de Belkhadem. Une autre source �voque, quant � elle, �la volont� de Bouteflika d�octroyer plus de pr�rogatives aux �lus locaux � travers le nouveau code communal qui sera soumis dimanche � l�Assembl�e�. Ceci, tandis qu�une autre �indiscr�tion�, avance, elle, des hypoth�ses un peu plus �os�es� : �Si le pr�sident convoque ces cinq hauts responsables de l�Etat, c�est qu�il pr�pare une d�cision majeure. Et dans ce cas, il ne pourrait s�agir que d�une �lection l�gislative ou peut-�tre aussi locale anticip�e ou alors d�une r�vision de la Constitution.� Il faudrait d�ailleurs rappeler que la r�vision de la Constitution a �t� annonc�e par Bouteflika lui-m�me, en 2008 puis en 2009. Apr�s avoir �limin�, le 12 novembre 2008, l�article 74 de la Constitution qui limitait le nombre de mandats pr�sidentiels � deux et qui l�emp�chait de se pr�senter � la pr�sidentielle d�avril 2009, Bouteflika s��tait publiquement et � plusieurs reprises engag� � proc�der, au cours de son actuel mandat, � une autre r�vision. �Une r�vision en profondeur �, pr�cisait-il en plus. Car, pour lui, l�actuelle Constitution ne d�termine pas, de fa�on nette, la nature du r�gime en Alg�rie. �Nous ne sommes ni dans un r�gime pr�sidentiel, ni dans un r�gime parlementaire�, ne cesse-t-il de se plaindre, lui qui dispose pourtant de pr�rogatives d�un r�gime ultra-pr�sidentiel ! Son projet, et c�est de notori�t� publique, est d�accro�tre la pr��minence de la fonction pr�sidentielle sur l�ensemble des institutions institutions pour en faire la seule et exclusive source de pouvoir. Or, la conjoncture internationale qui a spectaculairement �volu� en ce d�but 2011 rend plus que jamais improbables les tentations dictatoriales de cette nature. Est-il alors en train de chercher une formule �habill�e�, moins choquante en tout cas, pour faire avaler la pilule ? Un conseil �d�urgence� sur l�emploi Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a pr�sid�, jeudi dernier, un tr�s long conseil interminist�riel sur �la nouvelle politique de l�emploi�, avons-nous appris de source gouvernementale. �Ce CIM s��tait exclusivement pench� sur la pr�paration de tous les textes d�application, tr�s nombreux et n�cessaires � la concr�tisation des derni�res mesures prises par le Conseil des ministre.� Des mesures qui impliquent en outre de tr�s nombreux secteurs comme celui de l�emploi, mais aussi ceux de l�agriculture, de l�habitat, du tourisme, de la p�che, de l�industrie, de la PME PMI, etc. �C��tait quasiment un conseil de gouvernement. Car, et en plus du nombre de secteurs que cela concerne, le gouvernement a �t� charg� de simplifier la proc�dure habituelle pour que l�ensemble des textes soient pr�ts � tr�s court terme.� Il convient de pr�ciser, en effet, qu�en temps ordinaire, une telle proc�dure prend six mois en moyenne. K. A. Ouyahia convoque son conseil pour le 7 avril Ahmed Ouyahia a convoqu� la r�union du conseil national de son parti, le RND, pour les 7 et 8 avril prochain � Z�ralda. Il convient de rappeler que la derni�re session de ce conseil remonte au mois de mars 2010, date depuis laquelle Ouyahia ne s��tait plus exprim� en public.