Grandiose fut le spectacle de chants et de danses indiens � la salle El-Mouggar d�Alger. Le public a pu voir � l��uvre la troupe Ganesha Natyalaya du Bharata Natyam, la danse classique indienne. Cet art mill�naire est originaire du sud de l�Inde. Apr�s ces pr�cisions donn�es par le consul de l�Inde � Alger, la troupe fait son entr�e sur sc�ne. Le guru (ma�tre), les chanteurs et les musiciens (violon, percussions�) s�installent pr�s des micros � droite de la sc�ne. La troupe de danse est form�e d�une dizaine de danseuses et d�un danseur en costumes traditionnels. Les premiers tableaux sont d�di�s aux diff�rentes divinit�s indiennes telles Shiva et Krishna. La douce musique fait r�ver, surtout avec les images de l�oc�an projet� sur grand �cran. La vedette de la troupe est Saroja Vaidyanathan, une danseuse, chanteuse et musicienne �g�e de 74 ans. Les chor�graphies se succ�dent suivant les tableaux qui racontent chacun une �pop�e ou une histoire. L�une d�elles est celle de cinq fr�res qui ont failli tout perdre, y compris leur honneur, au jeu. A la fin du spectacle, organis� par l�Office national de la culture et de l�information en collaboration avec l�ambassade de l�Inde en Alg�rie, la troupe est salu�e par une formidable ovation. Le consul indien, pr�cisera, que l�Inde, un pays qui compte 160 millions de musulmans, participe � la manifestation �Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011�. L�art du Bharata Natyam a �t�, d�s le d�but, li� aux pratiques religieuses. Interdit sous la domination anglaise, il sera sauv� de l�oubli gr�ce, notamment, � Rukimi Devi Arundale (1904- 1986) qui lan�a en 1936 la fondation Kalashetra � Chennai, une ville connue aussi sous le nom de Madras, qui vient de �madrassa�, un important institut musulman dans la capitale de l�Etat du Tamil Nadu. Vendredi soir, le public alg�rois a assist� � l�une des plus anciennes expressions artistiques d�un grand pays et d�une grande civilisation.