L�autocuiseur qui explose au visage de la m�nag�re, une bicyclette qui blesse un enfant, du shampooing qui br�le la peau, un autobus qui flambe enti�rement en quelques minutes� De tels exemples sont l�gion. L�argent du consommateur n�est pas le seul � partir en fum�e. Souvent, sa sant� est mise en danger � cause de produits non homologu�s mais commercialis�s en toute libert�. Mais que fait l�Etat pour pr�venir un tel risque ? Pr�sentement, il est impuissant. Dixit le ministre du Commerce Mustapha Benbada. Justement, lors de sa tourn�e dans plusieurs communes de la wilaya de Boumerd�s, o� il a visit� le Centre national de technologie et de consulting CNTC (contr�le des textiles, cuir, m�trologie, temp�rature, pressiom�tre �lectrique) le CETIM, (contr�le des mat�riaux de construction) et un laboratoire priv� d�analyses de produits alimentaires, nous n�avons pas manqu� de lui exposer cette question. Le ministre avoue que l�Etat enregistre un d�ficit en la mati�re. Pour lui, l�arsenal juridique existe comme la loi sur la protection du consommateur, mais pour l�heure, cela reste insuffisant. En effet, en discutant avec les techniciens du CNTC, ces derniers nous ont fait savoir que le certificat de conformit� n�est pas un pr�alable pour mettre en vente des produits fabriqu�s localement ou import�s. Par ailleurs, les clients qui leur remettent des produits pour analyses ou tests font eux-m�mes les pr�l�vements. En clair, le laboratoire qui dispose de moyens importants est mal utilis� par les pouvoirs publics pour lutter contre la fraude et les malfa�ons. Revenant sur le syst�me de contr�le, le ministre laisse entendre que l�ouverture du march� national de mani�re acc�l�r�e a d�structur� les syst�mes de contr�le. De plus, estime-t-il, il est constat� que le secteur industriel n�a pas les moyens techniques (laboratoires) pour le contr�le des produits. Il pense que l�ouverture tant�t du LNE (laboratoires nationale des essais) avec ses 20 laboratoires participera � combler une partie de ce d�ficit. Entre-temps, les Alg�riens continueront � acheter des articles m�nagers tout en priant le ciel qu�ils ne d�clencheront pas d�incendie.