La Sonatrach est sur le point de reprendre diverses activit�s sous-trait�es � des priv�s nationaux ou �trangers. Et l�on n�attend que les r�sultats des �tudes lanc�es � cet effet, a indiqu� hier le ministre de l�Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, � l�APN o� il a eu � expliquer la strat�gie de son secteur aux d�put�s de la commission des affaires �conomiques. Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Le ministre, qui n�a pas cit� les activit�s � reprendre a, n�anmoins, expliqu� que les r�sultats obtenus en les c�dant � des soustraitants n��taient pas concluants et c�est ce qui a pouss� Sonatrach � les int�grer dans ses t�ches. �Certaines activit�s ont �t� reprises d�j�, pr�cise-t-il. Par ailleurs, M. Yousfi a annonc� une hausse de 27 % dans la fiscalit� p�troli�re en 2010, comparativement � l�exercice le pr�c�dant. Il a �galement r�v�l� que le programme d�investissement de la Sonatrach pour le quinquennat 2011-2015, un programme d�un montant de 4 400 milliards de dinars, accorde plus d�importance � la prospection. Ainsi, 800 puits d�exploration devront �tre am�nag�s en vue de remplacer les gisements dont la production commence � d�cliner. Et ce n�est pas seulement au Sahara parce que la Compagnie nationale envisage aussi des explorations offshore. Dans le m�me contexte, il a annonc� que le programme inclut un chapitre pour la r�habilitation et un autre pour l�installation de nouvelles raffineries. Et il s�est arr�t� sur le projet de la raffinerie de Tiaret. A ce sujet, M. Yousfi a pr�cis� que le gouvernement n�a pas encore tir� toutes les conclusions. �Pour installer une raffinerie, il faut r�fl�chir sur les 50 ans � venir. Et d�ici l�, nous ne savons pas quel p�trole nous raffinerons. L�alimenter � partir du Sud alg�rien ou bien par un p�trole import�. C�est le transport qui pose probl�me puisque les pipes y aff�rents n�cessitent une rallonge de 300 millions USD. Le projet est � l��tude. Apr�s, nous d�ciderons o� l�implanter. Nous la transf�rerons probablement vers une r�gion portuaire �, conclut-il. L�objectif du gouvernement est de doubler les capacit�s nationales de production des carburants et de subvenir, d�abord, aux besoins du march� local dont nous importons annuellement l��quivalent de plusieurs centaines de millions USD de gasoil. �Pour ce produit pr�cis, votre collaboration est souhait�e (les d�put�s, Ndlr), pour que nous puissions augmenter les tarifs parce que les tarifs appliqu�s actuellement sont tr�s bas�, demande-t-il. Il convient, enfin, de noter que Sonatrach a re�u l�instruction d�ouvrir dans les wilayas du Sud des centres de formation professionnelle dans le domaine des hydrocarbures. �Pour les populations locales, la probl�matique d�emploi se pose justement en mati�re de qualification�, analys�- t-il. L. H. YOUCEF YOUSFI � PROPOS DE DESERTEC : �Nous avons suffisamment de temps pour nous pr�parer� Pour une premi�re fois, le ministre de l�Energie et des Mines a formul� de mani�re claire la position du gouvernement alg�rien vis-�-vis du fameux projet de production d��lectricit� � base d��nergie solaire dit �Desertec Alg�rie�, un m�gaprojet initi� par des op�rateurs europ�ens, allemands notamment, associ�s � un priv� alg�rien pour ce faire. Hier, � l�APN, o� il a eu � expliquer la strat�gie de son secteur aux d�put�s de la commission des affaires �conomiques, M. Yousfi a signifi� � ces derniers que les �quipements et autres composantes n�cessaires au fonctionnement des futures centrales solaires seront fabriqu�s ici en Alg�rie. �Nous devons nous assurer du transfert de la technologie et du savoir-faire au profit des Alg�riens engag�s dans le projet et que ces op�rateurs ne viennent pas seulement nous vendre leurs �quipements mais investir r�ellement en Alg�rie�, a d�clar� le ministre. Il annoncera qu�il r�unira dans une semaine les industriels alg�riens pour discuter justement avec eux des possibilit�s de fabriquer ou de sous-traiter la fabrication de tels �quipements � la pointe de la technologie. Apr�s les industriels, il aura, ajoute-t-il, une r�union avec des chercheurs alg�riens sp�cialis�s dans le domaine des �nergies nouvelles, pour faire le point �galement sur les performances de leurs laboratoires de recherches en la mati�re et sur la perspective de composer une �quipe pluridisciplinaire associant les cadres de l��nergie et des mines et ceux de l�enseignement sup�rieur autour de cet objectif. M. Yousfi a, cependant, pr�cis� que le gouvernement est d�accord pour la r�alisation du projet et apportera son soutien � ses initiateurs, mais apr�s seulement que les d�tails pr�cit�s soient ficel�s. �Nous avons en tout cas assez de temps pour faire m�rir le projet. Les techniques actuelles de production dans le domaine des �nergies renouvelables sont on�reuses, d�autant que les tarifs d��lectricit� appliqu�s en Alg�rie ne couvrent pas les co�ts de production et un tel projet ne pourrait �tre r�alis� sans l�aide de l�Etat. Et le transport de cette �nergie vers le march� europ�en, d�bouch� le plus proche de nous, co�tera encore plus cher�, a-t-il soulign�. Toujours dans le domaine des �nergies renouvelables, le ministre a annonc� la reprise par Sonelgaz des vingt �villages solaires�, installations r�alis�es au Sud dans des r�gions peupl�es avant de tomber en d�cr�pitude, parce que les collectivit�s locales, insiste M. Yousfi, n�ont rien fait pour leur entretien, m�me pas la formation du personnel ad�quat. Et de conclure que le gouvernement promulguera dans un avenir proche des textes de lois obligeant Sonelgaz � acheter ces �nergies, quitte � faire subvenir les prix de l��lectricit� par la suite, justement pour aider � d�velopper ce type d��nergie.