La séance de travail organisée par la Commission des Affaires économiques, du Développement, de l'Industrie, du Commerce et de la Planification et à laquelle a pris part, hier, à l'APN, le ministre de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi, a été autant riche par ses sujets qu'instructive. Le secteur que gère M. Yousfi semble parfois frappé d'obsolescence, notamment sur le plan de la pétrochimie, ou " le retard " de l'Algérie est flagrant. D'ailleurs, le ministre ne le cache pas et le déclare : " Oui ! Nous sommes en retard en pétrochimie " dira-t-il et " nous allons doubler nos capacités de raffinage ". Dans ce patchwork où foisonnent des dizaines de sujets et autant d'activités relevant du secteur de l'énergie et des mines que le ministre a, juste, survolé, surfant sur moult questions, dont certaines retiennent, cependant, l'attention. Il s'agit par exemple de la politique minière, dont la révision de la loi datant de 2001 serait en cours, selon le ministre de l'Energie et des Mines. Il s'agit, notamment, de la révision de certaines clauses où des correctifs seront apportés permettant ainsi le retour du secteur public dans l'exploitation des gisements " de manière à permettre à l'Etat d'investir directement dans la recherche minière ", rappelant qu'" en 2011 le gouvernement a dégagé une enveloppe de 800 millions de dinars pour la recherche minière ". Le renouvellement et la mise à jour de la cartographie est prise en compte. L'exploitation du phosphate, du fer et de l'or entre autres et dont " un certain nombre de problèmes sont liés dans la recherche minière ". M. Yousfi admet que " le problème est que la recherche minière n'a pas été au niveau qu'il faut ". En matière de recherches minières et de potentialités, le ministre avouera que l' " on n'est pas parvenu à les exploiter correctement ". Quant à la mine de zinc de Oued Amizour, dans la wilaya de Béjaïa, le ministre reconnaît les " risques " contenus dans la méthode d'exploitation qui est soumise à une étude en cours afin d'opter pour la méthode idéale à même de préserver l'environnement et la sécurité de la population. Sortant des sentiers miniers et élargissant l'horizon du débat, M. Yousfi a tenté de donner un bref aperçu sur la situation de son secteur en faisant le tour des questions sur la stratégie d'énergies nouvelles et renouvelables, le nucléaire, les mines, la pétrochimie, le projet Desertec, ainsi que les différents projets lancés ou envisagés à court et moyen termes à l'instar de Medgaz, celui de Rouiba et de la future raffinerie prévue à Tiare, dont le choix de l'implantation dépendra des conclusions que livreront les études techniques et économiques. Les questions des membres de la commission tournaient principalement autour de la stratégie pétrolière et de la ressource énergétique, en général. M. Yousfi, qui s'est montré attentif aux inquiétudes des députés a eu à rassurer ces derniers en leur explicitant la vision de son département et le choix des options stratégiques. A une question soulevée par une députée siégeant au niveau de cette commission et relative à la sous-traitance dans la région du Sud où selon la parlementaire, " le coût de cette sous-traitance revient encore plus cher que lorsque la question relevait de la sonatrach ", ce à quoi le ministre a eu à répondre, affirmant qu' "effectivement, une étude est en cours d'élaboration par la sonatrach qui compte récupérer ses anciennes activités et certains services relèveront bientôt de cette entreprise ".