La pl�ni�re consacr�e, hier, au projet de loi modifiant et compl�tant la loi sur les assurances sociales n�a pas �t� tant instructive, � propos du financement du syst�me de s�curit� sociale surtout. Un syst�me dont certains sugg�rent plut�t la refonte pure et simple de mani�re � entretenir la solidarit� entre Alg�riens tout en pr�servant l��quilibre financier des caisses de s�curit� sociale et de retraite, ce qui n�cessite un rel�vement de l�assiette des cotisations. Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Les amendements contenus dans ce projet de loi (amendant et compl�tant la loi n�83-11 du 2 juillet 1983, relative aux assurances sociales, ndlr), pr�sent� � l�Assembl�e populaire nationale (APN) par le ministre du Travail, de l�Emploi et de la S�curit� sociale, Tayeb Louh, concernent trois axes principaux : l�am�lioration de la qualit� des prestations, la modernisation et la pr�servation des �quilibres financiers du syst�me. Ce projet de loi, r�capitule le ministre, pr�voit l���largissement du champ d�application des conventions que peuvent souscrire les organismes de la s�curit� sociale dans le cadre de la g�n�ralisation du syst�me du tiers payant, en int�grant l�ensemble des prestataires de soins et services li�s � ces soins, de nouvelles proc�dures utilisant les nouvelles technologies de l�information et de la communication (carte Chifa devant �tre g�n�ralis�e d�ici 2013) et deux types de mesures visant l�am�lioration des ressources de la s�curit� sociale, le renforcement et la rationalisation des d�penses, notamment celles de l�assurance maladie�. Pour ce dernier point, M. Louh a �voqu� l�introduction du principe du �m�decin traitant�, en vertu duquel les �soins r�p�titifs pour une m�me maladie ne seront plus rembours�s�. Une sorte de contr�le suppl�mentaire auquel seront soumis les assur�s sociaux, puisqu�aux termes dudit projet de loi, le �m�decin traitant �, �quivalent du m�decin de famille dans certains pays, est d�sign� par la caisse d�assurances. Le ministre a, en plus, soulign� l�adoption de mesures visant � juguler le ph�nom�ne de �complaisance dans la prescription des cong�s de maladie�. La commission de la sant�, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l�APN, dont l�expos� du rapport pr�liminaire sur le projet de loi a �t� pr�sent� par son rapporteur Slimane Sa�daoui, a propos� un certain nombre d�amendements. Il s�agit de �rembourser � 100% les cat�gories b�n�ficiant des dispositions de la loi relative au moudjahid et au chahid�, notamment, et d�inclure les �lunettes m�dicales et tous les actes de chirurgie dentaire dans la nomenclature des soins remboursables�. Le chef du bloc du Parti des travailleurs, Ramdane Ta�zibet, consid�re, cependant, que les amendements propos�s par le ministre sont en �d�phasage� par rapport � la situation socio�conomique du pays ainsi qu�au discours du pr�sident de R�publique affirme que le �pr�-emploi� est temporaire. Ce d�put� pense que la loi en question ne pr�serve pas suffisamment l��quilibre financier du syst�me, ce qui menace sa p�rennit�. Selon ses dires, il faudrait plut�t combattre l�informel. �50% des travailleurs exercent au noir. Et le fait d�obliger les employeurs � d�clarer leurs employ�s ne pourrait �tre que b�n�fique, rel�verait l�assiette des cotisations, principale source de financement des caisses d�assurances et, du coup, all�gerait les charges sur le Tr�sor public�, sugg�re-t-il.