Il s�appelle Devast, mais ce n�est pas un �demolition man� qui d�vaste tout sur son passage. Devast, c�est tout simplement le nom d�un groupe alg�rois de hard rock tendance death metal qui, comme le trash ou le heavy metal, signifie �artillerie lourde� en r�action � la guerre que d�non�aient des groupes anglo-saxons engag�s. Cr�� au d�but de l�ann�e 2006, le groupe alg�rien a eu son bapt�me de feu en participant la m�me ann�e au Lelahel Festival qui a eu lieu au si�ge de l�UGTA � Alger. Le groupe fran�ais Bloody Sign et Litham avaient �galement particip� � ce plus grand �v�nement metal en Alg�rie. Dans chaque groupe, il y a un leader, et le guitariste, parolier et compositeur Idir Yachir est celui de Devast. Le chanteur du groupe n�est autre que Redouane Aouameur, transfuge de Litham en 2008. Le bassiste Joe et le batteur Hamza Bellouti alias F�tus compl�tent le quatuor. Sit�t les clameurs du Lelahel Festival tues, Idir et ses amis ont enregistr� une premi�re d�mo intitul�e D�luge of hate suivie en 2007 par Guerria of evil massacre. La m�me ann�e, ils enregistrent Split splatter chez Rectalized Records de France. L�album 2008, Art of extermination, est produit par le label am�ricain Deepsend Records. �L�album est disponible en France, mais pas en Alg�rie�, nous expliqua Idir Yachir, tout en d�plorant cette �contradiction �. Il comporte huit chansons en anglais toutes sign�es Idir Yachir, aux titres �vocateurs comme Seven days of blood, Barbaric hell storm, Inhuman atrocity, Ligitim massacre, Cruel destiny ou Deluge of hate. Actuellement, le groupe pr�pare un autre album dont le titre (provisoire ?) est Radical excruation conceptet qui devrait �tre lanc� sur le march� au cours de cette ann�e. Devast a fait beaucoup de sc�nes notamment � Alger, Tizi- Ouzou, Tipasa ou Blida. Mais il reste un groupe underground. Idir Yachir est conscient des soup�ons qui p�sent sur les groupes de hard rock et il en parle volontiers : �Nous ne sommes pas satanistes, nous sommes apolitiques et nous ne parlons pas de religion dans nos chansons�, pr�cise-t-il. Reste la mauvaise r�putation de violence. L�, il explique que Devast, au contraire, d�nonce la violence dans ses chansons. Il cite cette chanson o� il parle d�un chauffard de transport en commun qui met en p�ril la vie de dizaine de passagers. �Le rock est notre forme d�expression. Les jeunes qui slament lors de nos concerts sont entre eux sur la piste et ne d�rangent pas les autres spectateurs. Quant au head bang, ce n�est pas une danse propre � nous, elle n�est qu�une version rock du j�dib�, fait-il remarquer. Cela dit, Idir Yachir se demande si ce ne sont pas ces pr�jug�s qui sont derri�re la marginalisation d�un genre musical d�j� de nature underground. �On ne nous donne pas les grandes salles, par crainte des casses et c�est nous qui assurons la s�curit� par des fans b�n�voles. Nous ne sommes pas interdits, mais j�ai l�impression que nous sommes censur�s indirectement �, d�plore-t-il. Sur sc�ne, Devast d�vaste quand m�me quelque chose : l�ennui et la monotonie !