Conduire � Skikda est un exercice p�rilleux, m�me pour les conducteurs les plus chevronn�s. Plusieurs facteurs en sont la cause. Le premier, un secret de Polichinelle, n�est autre que l�impraticabilit� des routes. Les plus d�grad�s sont les chemins communaux. L�exemple le plus frappant est la ville de Skikda. Hormis le chemin menant � la wilaya ou celui vers le ch�teau de Bengana, l� o� se trouve la r�sidence du wali, tous les tron�ons n�cessitent dans l�urgence une r�habilitation. M�me ceux r�fectionn�s � l�occasion de la visite du pr�sident de la R�publique en 2007 commencent � se d�grader ! Du travail b�cl�. Un important programme a �t� �labor� par les instances comp�tentes pour le rev�tement et la r�fection de tous les chemins communaux de la r�gion et les ruelles de la ville. Le deuxi�me facteur et non des moindres est le stress caus� par les embouteillages � toute heure de la journ�e, aggrav� par l�absence d�un plan de circulation. Une seule art�re est quotidiennement arpent�e par presque tous les conducteurs. Il s�agit de la voie des all�es du 20-Ao�t, prolongement de celle de Merdj Eddib, qui m�ne jusqu'� la place du 1er-Novembre, en passant par celles des Martyrs et de la Libert�. Certes, l�apport de la double-voie de l��lot- des- Ch�vres a contribu� au d�sengorgement de la ville, mais il n�en demeure pas moins qu�au centre-ville, la situation est la m�me, surtout avec l�augmentation du nombre de v�hicules et la non-exploitation des ruelles en amont, de part et d�autre des arcades. Ces derni�res sont transform�es en march� informel, o� camions et fourgonnettes chargent et d�chargent toutes sortes de marchandises. �L�op�ration du chargement et d�chargement devrait se faire de nuit, afin de permettre une relative fluidit� de la circulation �, nous dira un cadre � la da�ra. Ces ruelles ne peuvent �tre emprunt�es en toute s�r�nit� qu�� la nuit tomb�e, c�est � ce moment que la circulation devient plus au moins fluide le long de l�avenue Didouche-Mourad. Outre les trottoirs squatt�s, fait devenu partie int�grante du d�cor, c�est au tour des tron�ons routiers de subir cet �tat de fait au vu et au su de tout le monde Le troisi�me facteur est li� � la prolif�ration des dos-d��ne, de forme et de hauteur diverses qui rendent difficile les man�uvres des conducteurs. Unique dans les annales, on a parfois mis des ralentisseurs sur une pente. Mal peints et trop caboss�s, les dos-d��ne sont devenus des dos de chameau. Fait r�current, les plaques indiquant leur emplacement sont souvent implant�es � quelques m�tres de celui-ci. �Outre le fait que les plaques sont plac�es � des distances tr�s r�duites, elles sont souvent couvertes par les feuilles des arbres. Faut-il conduire ou chercher les plaques ?�, nous dira un chauffeur de taxi.