Le procureur pr�s la cour de Boumerd�s a requis, dans un proc�s en seconde instance, une peine de 3 ans de prison ferme et 1 million de dinars d�amende contre Sarni Mohand, maire de Boumerd�s, �lu sur la liste du Parti des travailleurs. Durant la m�me audience qui s�est d�roul�e hier en fin d�apr�s-midi et durant laquelle le pr�venu �tait absent pour la seconde fois, le parquet a requis �galement une peine de 6 mois de prison avec sursis et 20 000 dinars d�amende. Le premier r�quisitoire concerne l�affaire de falsification de documents officiels, de passation ill�gale de march� et de dilapidation de biens publics. Pour la m�me affaire, le maire de l�ex-Rocher- Noir, rappelons-le, fut condamn� en premi�re instance, par le tribunal correctionnel de Bordj- Mena�el, � une ann�e de prison ferme et 20 000 dinars d�amende. Dans ce dossier, le premier magistrat de Boumerd�s se voit reprocher les d�lits de falsification de documents, de passation ill�gale de march� public et dilapidation des biens publics, r�prim�s par la loi portant lutte contre la corruption. En date du 9 septembre 2008, un P-V d�une r�union regroupant les membres de l�ex�cutif communal fut �tabli pour r�gulariser, au plan administratif, la passation d�un march� de travaux de r�novation au si�ge communal et de fourniture de mobilier, pour un montant global de 4 168 468,51 DA ( Le Soir d�Alg�rie du 26 mai 2009). Or, Khellat Fodhil, Ouzerdine Embarek, vice-pr�sidents (�lus sur la liste du PT) et Chaouchi Rabah, SG de la mairie, pr�sents au proc�s d�hier ainsi que l�adjoint Boukhalfa Abderrahmane (FLN), absent lors de l�audience, ont ni� avoir assist� � cette r�union encore moins sign� ce fameux PV. Par ailleurs, la justice a estim� que la passation de ce march� est contraire � la r�glementation en vigueur. Dans la seconde affaire, Sarni, qui s�est vu infliger pr�c�demment une peine de 6 mois de prison avec sursis et 20 000 DA d�amende par le tribunal correctionnel de Bordj-Mena�el, est accus� de falsification de d�cisions d�affectation de chalets. La m�re d�un �lu de cette assembl�e a �t� l�une des victimes de ce trafic. Les enqu�tes men�es par la brigade �conomique de la S�ret� de wilaya de Boumerd�s, sous la f�rule du commissaire Toufik, ont �t� d�clench�es apr�s une plainte du wali suite aux �crits des �lus de cette assembl�e qui voulaient, � l��poque, destituer leur pr�sident. Etrangement, les contestataires ont but� sur le refus intransigeant de l�ancien wali. A-t-on peur de l��clatement d�autres scandales qui �clabousseraient des personnalit�s de premier plan de la wilaya ? L�opinion publique de Boumerd�s s�attendait, en effet, � d�autres enqu�tes comme, par exemple, celles relatives � des travaux et des fournitures, pour certaines � d�autres institutions, r�alis�s, selon nos informations, sur le budget de la commune mais sans d�lib�rations et sans disponibilit�s financi�res. Il y a �galement des contrats rest�s flous, telle la r�alisation d�un suppos� march� de proximit� de fruits et l�gumes pour lequel 6 millions de dinars ont �t� d�gag�s, en 2008, des caisses de la commune alors que les marchands ambulants encombrent toujours la RN24. Les t�moins de ce proc�s, c'est-�-dire les collaborateurs de Sarni, cit�s plus haut, se disent intrigu�s par la position de leur pr�sident. Et pour cause, ce dernier n��tait pas pr�sent pour se d�fendre ni � la premi�re audience (report�e) ni � la seconde qui a vu le d�roulement du proc�s. Par contre, les observateurs ont not� sa remarquable pr�sence, �charpe de premier magistrat communal bien en vue, lors de la visite, jeudi dernier, soit quatre jours avant le proc�s, du ministre de la Justice, garde des Sceaux pour inaugurer le nouveau si�ge de la cour o�, pr�cis�ment, ce double proc�s a eu lieu. A noter que le verdict est attendu ce 22 mai.