Par Kader Bakou Zoom : m�diatiquement parlant, l��v�nement le plus important du 64e Festival de Cannes n�a rien � voir avec le 7e art. Flash-back : mercredi 17 mai, le r�alisateur danois Lars Von Trier l�che une bombe en admettant avoir �de la sympathie pour Hitler�. Apr�s des excuses en bonne et due forme formul�es face au toll� soulev� par ses propos, le cin�aste a �t� d�clar� persona non grata par le conseil d'administration du festival. Plut�t discret depuis son coup d'�clat, le r�alisateur a choisi de s'exprimer � quelques heures de la cl�ture, le 22 mai �Je dois avouer que persona non grata est un mot merveilleux. Il rec�le une douceur que je ne peux pas nier. Je ne suis pas du tout heureux de ce qui s'est pass�, mais ce mot sonne un peu comme une d�coration�, a-t-il d�clar�, faisant mine de s'�pingler une m�daille sur la poitrine. Le revers de la m�daille : Deutschland Arte n'acceptera pas que la cha�ne qui a �t� cr��e par les gouvernements fran�ais et allemand, pour sceller la r�conciliation entre les deux pays, finance un cin�aste qui fasse l'apologie du r�gime nazi. Ainsi, Lars von Trier ne pourra sans doute plus jamais travailler avec Arte, qui a particip� au financement de la plupart de ses films. Travelling : Lars von Trier avait d�clar� � Cannes, lors d'une conf�rence de presse : �Je dis seulement que je comprends l'homme. Il n'est pas vraiment un brave type, mais je comprends beaucoup de lui et je sympathise un peu avec lui.� Pr�cisant qu'il ne soutenait certainement pas �ce genre de chose�, le cin�aste a ajout� : �Je suis avec les juifs bien s�r, tous les juifs. Mais l'Isra�l fait tout de m�me vraiment chier.� Puis, il avait conclu : �OK, I'm a nazi�, non sans avoir vant� le talent d'Albert Speer, architecte officiel du IIIe Reich. La r�alit�, parfois, d�passe la fiction : the end. K. B.