Des décisions importantes ont été prises pour développer l'entreprise, à l'issue des travaux de la tripartite, a affirmé, hier, Ahmed Ouyahia, Premier ministre, lors d'une conférence de presse. M. Ouyahia a affirmé que le gouvernement, la centrale syndicale et le patronat ont décidé de donner aux entreprises de production de biens et des services, la possibilité d'importer leurs équipements, les intrants et autres produits destinés à la production en ayant recours à la remise documentaire. «En situation d'urgence et pour des importations du même genre, ces entreprises pourront recourir au transfert libre dans la limite maximale de 4 millions de dinars au lieu de 2 millions», a-t-il souligné. Il a précisé que les importations destinées à la revente en l'état, tel que le commerce, celles-ci demeurent soumises au paiement par crédit documentaire». En ce qui concerne la dette fiscale des entreprises, a-t-il dit, le gouvernement «participera au rééchelonnement des créances en défaillances». Ainsi, les banques sont invitées à rééchelonner les créances des entreprises en difficulté avec un différé de trois années, période durant laquelle le Trésor public prendra en charge les intérêts. Autre mesure importante: le gouvernement a donné le feu vert au Trésor public pour participer à la bonification des crédits d'investissements PME. «L'entreprise bénéficiera d'un crédit à taux d'intérêt de 3,5%, et si nous considérions que le taux d'inflation est à 3,9%, cela signifie que les entreprises bénéficient d'un crédit à taux négatif», a-t-il dit. En outre, le gouvernement invite les banques à accorder un différé sur les crédits aux PME exclusivement destinés à l'investissement à moyen et long terme et de 5 années sur les crédits à long terme. Cette batterie de mesures vise le renforcement du soutien à l'entreprise, alors qu'un groupe de travail sera installé pour examiner la question et de faire des propositions en vue d'encourager l'investissement et le climat des affaires.