La r�action des m�decins r�sidents aux propos d�Ouyahia ne s�est pas fait attendre. Scandalis�, le Collectif autonome des m�decins r�sidents r�plique en maintenant un sit-in pr�vu au CHU Mustapha et pose les conditions d�un �ventuel gel de la gr�ve. Nawal Im�s- Alger (Le Soir) - Le bras de fer continue entre r�sidents et pouvoirs publics. Les propos tenus hier par le Premier ministre n�ont pas fait changer de ligne de conduite : ils maintiennent leurs revendications intactes en d�pit de la fin de non-recevoir signifi�e hier par Ouyahia au sujet du service civil. Le Dr Yell�s, porte-parole du Camra, s�est dit scandalis� par �les propos arrogants et cyniques tenus en p�riode de crise� par le Premier ministre. La porte-parole du Camra explique qu��Ouyahia dit que le m�decin doit �tre aux c�t�s des malades, oui nous sommes d�accord, � condition qu�il y ait des m�dicaments et des h�pitaux aux normes C�est � l�Etat de garantir l�acc�s aux soins. Les m�decins ne peuvent �tre tenus pour responsables de l�incurie. Au Sud, ce ne sont pas les m�decins qui manquent mais de vrais h�pitaux et des moyens ad�quats�, d�plorant que les revendications des m�decins prennent des �dimensions politiciennes �. Les r�sidents sont pourtant toujours aussi d�termin�s � faire aboutir la revendication de l�abrogation du service civil. Sur un total de 4 592 r�sidents r�unis en assembl�e g�n�rale le week-end dernier, 2 758, soit 60,28% d�entre eux se sont prononc�s pour l�abrogation du service civil contre 39,72% favorables � la mise en place de mesures incitatives. Au cours de cette m�me r�union, les r�sidents ont fix� les conditions d�un �ventuel gel de la gr�ve. Selon le proc�s-verbal de ladite r�union, �les r�sidents ont d�cid� de maintenir la gr�ve illimit�e et de n�envisager son gel que si les conditions suivantes sont r�unies�. Il s�agit de �la lev�e de toute sanction juridique, administrative et p�dagogique sur les r�sidents, la promulgation du nouveau statut du r�sident, la concr�tisation de la feuille de route concernant les revendications p�dagogiques �tablie lors de la conf�rence des doyens�. Les d�l�gu�s de Tizi Ouzou ont propos� d�ajouter l�engagement de la part de la tutelle pour l�abrogation du service civil. Ceux d�Alger ont propos� le rajout du droit syndical alors que ceux de Tlemcen proposaient l�application de l�arr�t� n� 143 de 1989 qui stipule clairement l�absence d��preuves th�oriques pour les ann�es interm�diaires. Ce qui fait, cependant, l�unanimit�, c�est le maintien de la mobilisation intacte avec la tenue, aujourd�hui, d�un �m�ga sit-in national� au CHU Mustapha- Pacha.