TOUT EN MAINTENANT LEUR GRÈVE ILLIMITEE Les médecins résidents préparent d'autres actions de protestation Le Soir d'Algérie, 16 avril 2011 Le mouvement de grève illimitée des médecins résidents se poursuit. Les délégués nationaux se réuniront, au cours de la semaine, pour décider des prochaines actions de protestation. Le mouvement de protestation des médecins résidents ne s'essouffle pas. En effet, le recours du ministre de la Santé à la justice pour mettre fin à leur mouvement de protestation n'a pas eu l'effet escompté. «Nos tutelles nous croyaient fatigués, égoïstes, noyés par la lourde charge de travail qui nous incombe ; mais nous sommes toujours là, debout, plus solidaires que jamais. Personne ne pourra plus jamais fléchir la détermination des résidents algériens », lit-on sur la page facebook du Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA). Plus déterminés et mobilisés que jamais, les médecins résidents ont décidé, à l'unanimité, lors des assemblées générales tenues jeudi, dans les différents CHU, de maintenir leur mot d'ordre. En plus du débrayage, les médecins résidents décideront, au cours de cette semaine, des actions de protestation à mener. Sit-in, marches, démission collective… plusieurs options sont à l'ordre du jour. Les récentes déclarations du ministre de la Santé n'ont fait qu'exacerber la grogne des protestataires. «Les résidents sont scandalisés », rapporte le Dr Illès, délégué des médecins résidents. Lors de son intervention au journal télévisé, le ministre de tutelle a déclaré que les médecins résidents touchent un présalaire, car ils n'ont pas terminé leur formation. Ces derniers ont fait une mise au point : «Nous travaillons à plein temps sur la base de notre diplôme de médecin généraliste.» Concernant la couverture sanitaire, elle relève de la responsabilité de la tutelle, souligne Dr Illès. «C'est aux responsables de créer un climat favorable pour que le médecin s'installe durablement dans les zones enclavées », dénonce-t-il . Le bras de fer entre les médecins résidents et le ministère de la Santé se poursuit. En attendant une solution, les établissements hospitaliers tournent au ralenti. S. A.