Le port d�Oran est au c�ur d�un nouveau scandale. Le d�mant�lement par les gendarmes du Groupement de la wilaya de Mostaganem d�un r�seau de trafic d�armes a d�voil� des complicit�s au niveau de ce port de l�Ouest. Un r�seau dont les ramifications s��tendent plut�t aux groupuscules terroristes encore en activit�. Lyas Hallas - Alger (Le Soir) - Les trafiquants arr�t�s dans le cadre de l�enqu�te et pr�sent�s samedi dernier devant la justice, soit 16 personnes, ont r�v�l� que les armes saisies proviennent de France et d�Italie et transitent par le port d�Oran. En effet, les gendarmes ont mis la main sur 22 pi�ces d�armes dont 16 PA (pistolets automatiques Magnum de calibre 9 mm) et cinq fusils de chasse (carabines de calibres 12 et 16 mm), en plus d�une quantit� de munitions de guerre. Parmi les armes r�cup�r�es, deux fusils sont recherch�s dans le cadre de la lutte anti-terroriste. La v�rification par la police technique de la gendarmerie des num�ros de s�rie des armes saisies a permis d�identifier les vrais propri�taires, l�un � Skikda et l�autre � Bordj Bouna�ma (Tissemsilt), lesquels ont �t� d�lest�s de leurs armes par les terroristes au milieu des ann�es 1990. Tout a commenc�, indique le commandant du groupement de Mostaganem, le lieutenant-colonel Mohamed Ben Hamida, en f�vrier dernier. Un renseignement donnait K. M., originaire de Tiaret, pour un marchand de munitions qui les �coule en petites quantit�s dans le march� hebdomadaire de Massera, 10 km au sud de Mostaganem. La filature de ce dernier, deux mois durant, a permis de l�arr�ter en possession de 50 cartouches de fusils de chasse. Interrog�, K. M. a indiqu� aux enqu�teurs ses contacts dans sa wilaya d�origine et � Relizane. Une sourici�re est ainsi tendue par les gendarmes pour appr�hender les deux complices en possession des armes, soit 6 PA et deux carabines. Les gendarmes ont remont� la fili�re, aux ramifications �tendues � plusieurs wilayas de l�Ouest, et ont pu arr�ter plusieurs autres personnes dont trois membres appartenant � un r�seau de soutien au terrorisme � Relizane. Il s�agit de M. L., M. A. et M. B. dont l�un d�eux g�re un atelier de �fabrication et de r�paration d�armes dans la commune de Lahlef, wilaya de Relizane. Trois personnes recherch�es dans le cadre de cette affaire restent en fuite dont Abdelkader El Hachemi, pr�sent� comme le coordinateur de l�acheminement des armes � partir du port d�Oran, o� le r�seau jouit d�une complicit�. Le lieutenant-colonel Ben Hamida n�a pas r�v�l� s�il s�agit de douaniers ou de la PAF ou les deux � la fois. L�enqu�te se poursuit, indique le m�me responsable qui pr�cise �galement que le lot de munitions de guerre saisi se compose d�un millier de balles de diff�rents calibres (7,65 mm, 5,5 mm et 4,8 mm). Les mis en cause devront r�pondre de diff�rents chefs d�inculpation dont trafic d�armes et appartenance � un groupe terroriste. Treize ont �t� plac�s sous mandat de d�p�t et mis sous contr�le judiciaire. L. H. Plan Delphine A une saison estivale exceptionnelle, un dispositif de s�curit� plut�t renforc�. La destination tunisienne �tant compromise vu la situation dans laquelle se trouve ce voisin depuis la destitution de Ben Ali, les autorit�s publiques s�attendent � une ru�e des estivants alg�riens sur le littoral du pays. Ainsi, � la faveur du �plan Delphine�, dispositif destin� � s�curiser les plages et les for�ts r�cr�atives qui accueillent les vacanciers en �t�, 27 000 gendarmes seront d�ploy�s � partir d�aujourd�hui, jour d�ouverture de la saison estivale, sur les c�tes alg�riennes. Soit les �l�ments des 14 groupements des wilayas du littoral (24 000) en plus de 3 000 gendarmes suppl�mentaires, des �l�ves des �coles de la Gendarmerie nationale renforceront le dispositif dans un premier temps. La cellule de communication de ce corps de s�curit� a indiqu� que les effectifs mobilis�s seront graduellement renforc�s au fur et � mesure lors de la haute saison. En tout, la GN assurera la s�curit� de 254 plages, soit 75% des plages autoris�es � la baignade.