Pour la seconde journ�e cons�cutive, les fonctionnaires du minist�re du Commerce, en l�occurrence les contr�leurs �conomiques et de la r�pression des fraudes ont poursuivi, hier, leur mouvement de protestation. Ils menacent de radicaliser leurs actions �si la tutelle ne donne pas suite � [leurs] revendications �. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Cette mont�e au cr�neau des fonctionnaires du minist�re du Commerce est per�ue comme �une r�action l�gitime aux propos tenus, derni�rement, par le premier responsable du d�partement�. Selon notre source, �Mustapha Benbada a parl� de tous les sujets sauf des revendications des travailleurs du secteur�. �Aujourd�hui, notre seule r�ponse, c�est la gr�ve, et nous comptons maintenir la pression jusqu�� l�aboutissement de nos revendications�, a soulign� un membre du Syndicat national du personnel du minist�re du Commerce rencontr� hier � Alger. Et d�ajouter : �Apr�s cette gr�ve nationale de deux jours, nous allons observer une autre gr�ve p�riodique chaque semaine au sein de toutes les structures relevant du d�partement du Commerce�, faisant allusion aux ports et autres postes frontaliers. Pour rappel, les contr�leurs �conomiques et de la r�pression des fraudes, au nombre de 4 000 r�clament en priorit� la r�vision de leur statut particulier �pour le mettre au niveau de celui des personnels de secteurs similaires (imp�ts, douanes, Tr�sor public, ndlr)�. Quant au r�gime indemnitaire, le syndicat affirme avoir �t� �parmi les trois premiers � d�poser le dossier, en 2009. Aujourd�hui, on nous pond un r�gime indemnitaire qui ne refl�te nullement la r�alit� de nos attentes�. La liste des revendications ne s�arr�te pas l�. Il est �galement question du �manque de formation�, du � probl�me de la s�curit� des agents� et du �manque de moyens� dont souffre le secteur, en particulier le transport. Comme cela fut le cas lors des deux jours de d�brayage, seuls les grues, les clarks et les chariots �l�vateurs ont fonctionn� au niveau des ports et des a�roports alg�riens durant les quatre jours d'arr�t observ�s par les contr�leurs relevant du minist�re du Commerce. Bien que le pr�judice caus� durant les trois jours est incommensurable, le ministre n'a pas daign� r�pondre aux revendications socioprofessionnelles qui lui ont �t� transmises par la Direction r�gionale du commerce d'Alger. Une inertie qui a exacerb� la col�re des contr�leurs, r�solus � reconduire leur mouvement qui ne manquera pas de causer des pr�judices de diverses natures. En ne d�livrant pas de certificats de conformit� aux centaines de conteneurs d�barqu�s, les contr�leurs produiront un effet de cha�ne. Ils condamneront les services des douanes � geler leurs activit�s, lesquelles commencent d�s la d�livrance du certificat. Il est � signaler que ces derniers ne pourront traiter les quelque 300 d�clarations en douane recens�es par jour dont chacune peut concerner 20 � 50 conteneurs. Cette situation conduira in�luctablement � une saturation des ports, contraints de stocker des dizaines, voire des milliers de conteneurs dont les frais seront support�s par les importateurs. Du c�t� du minist�re du Commerce, l�estimation du taux de suivi est inf�rieure de plus de la moiti�. �Au second jour, nous sommes � moins de 41%�, affirme-t-on, consid�rant, par ailleurs, que �le service minimum doit �tre assur� surtout dans le contr�le aux fronti�res�. Pour le minist�re du Commerce, les revendications du syndicat seront prises en charge, mais cela demande du temps. �La question de la r�vision du statut particulier et celle du r�gime indemnitaire qui en d�coule d�pendent de la Fonction publique�, ajoute-t-on. Quant � la revendication relative � l�indemnit� du fonds de rendement commun (IFRC), on indique que le syndicat a obtenu des autorit�s son paiement tous les six mois.