A la faveur de l'installation de Benrebiha Amar en tant que nouveau directeur de la culture, la culture tout enti�re a repris un tant soit peu des couleurs dans cette ville. Le nouveau directeur compte tout de suite s'atteler � la t�che en s'attaquant de prime abord � l'ostracisme dont souffrent les intellectuels en leur ouvrant toutes grandes les portes de son d�partement. Pour ce faire, M. Benrebiha va user d'un langage franc et rationnel sans dithyrambes ni flagornerie aucune. La l�thargie qui caract�risait ce secteur commence � se dissiper peu � peu. Il en r�sulte � pr�sent l'instauration d'un climat de confiance entre les intellectuels et cet homme de culture et de terrain qui a apport� du baume au c�ur de tous les artistes interrog�s sur ce changement franchement inattendu. Le nouveau directeur est tout de suite pass� aux choses concr�tes avec un inventaire des probl�mes que rencontrent les artistes. Pour chaque discipline et dans le bureau m�me du responsable, les intellectuels sont invit�s � exposer leurs pr�occupations et � faire des propositions raisonnables � m�me de sortir leur activit� du marasme. En toute libert� et parfois maladroitement, des remarques ont �t� formul�es en vue d'�lever le niveau de la culture � chlef. M. Benrebiha va balayer d'un revers de main toute r�ponse d�magogique. Par contre, il va expliciter longuement sa fonction et les pr�rogatives qui lui sont d�volues. Il insiste sur le fait qu'il n'est pas venu � Chlef pour faire des promesses sans lendemain mais pour faire un travail sur le terrain, avec tous les artistes sans exception. Il va aussi tenter de r�gler le probl�me des �changes culturels interwilayas. Le responsable pense � faire participer par roulement tous les artistes en commen�ant par ceux qui n'ont jamais �t� sollicit�s, et ils sont nombreux ; cela pourrait se concr�tiser lors des sorties � Sa�da et M�d�a. Autre mesure in�dite, il laissera le soin aux artistes de choisir eux-m�mes les hommes de culture qui devront �tre honor�s lors de la journ�e de l'artiste le 8 juin prochain. Les nomin�s n'ont jamais �t� d�sign�s auparavant. On peut parler de Abdelkader Guerine, auteur de sept recueils de po�sie dont un �dit� en France. Il y a aussi le romancier en langue fran�aise Lariane Ma�mar, auteur de L'orphelin qui a connu un succ�s en librairie. En langue arabe, c'est Nourredine Chioune, avec son �crit sur le th��tre Mouvement th��tral et marionnette � Chlef, ainsi que Bouchakour Izdihar, pour son roman Kouboue. Des �crivains ont not� avec satisfaction cette �quit� et ont salu� le changement. M. Benrebiha a r�pondu � l'�pineux probl�me de l'�dition qui repr�sente un v�ritable parcours du combattant pour les auteurs. Pour aider et encourager ces derniers, il promet de pourvoir les vingt biblioth�ques communales de titres appartenant aux �crivains de Chlef. Il sera �paul� dans ce travail par M. Boudia Mohamed, �crivain �m�rite qui aura la charge de dynamiser tous ces lieux de savoir. Afin d'encourager la lecture, il entend faire sillonner des bibliobus � travers la wilaya. Pour ce qui est des supports de communication, il note la pr�sence de Radio Chlef qui est partie prenante de la culture avec la pr�sence de Karim Houari. La presse �crite sera invit�e � toutes les manifestations culturelles. Par ailleurs, l'activit� culturelle a �t� intense ces derniers temps. Le mus�e r�gional a abrit� des stands d'�diteurs nationaux venus montrer leur savoir-faire. Une grande exposition de peinture s�est tenue au hall de la biblioth�que de wilaya. On pouvait y admirer � loisir les tableaux de Chalouli, Benallou, Lahmar, Rahmouni. A la salle de conf�rence du mus�e Abdelmadjid-Meziane, l'association Ouroud a invit� les po�tes � venir d�clamer leurs �uvres. Les auteurs int�ress�s par les ventes-d�dicace ont vu des endroits mis � leur disposition. Le th��tre n'a pas �t� en reste. Des ateliers de formation ont �t� consacr�s aux artistes en herbe. Cette op�ration, pilot�e par la Coop�rative des amis de l'art en collaboration avec la Direction de la culture, a �t� supervis�e par Misssoum Laroussi et des professeurs d'art dramatique de Bordj El Kiffan. Les �l�ves ont �t� initi�s � l'art de l'artiste, la sc�nographie, la confection de costumes et � la technique du son. Ce bouillon de culture a �t� cl�tur� par une c�r�monie au cours de laquelle un hommage � titre posthume a �t� rendue � Malika Meziane. Les artistes qui ont fait le stage de formation ainsi que Kouadri Bouali sp�cialiste en linguistique et chercheur en toponymie ont �t� honor�s. Le printemps culturel commence � d�voiler tous ses atours. Le meilleur reste � venir. Que du bonheur !