La propulsion de Tlemcen en qualit� de capitale de la culture islamique a suscit� chez l'auteur Rachid Ezziane une r�action des plus nobles par l'�criture et la recherche des tr�fonds de cette ville de 1299 � 1307. Ce livre intitul� Tlemcen la miracul�e, suivi de L'Alhambra au m�chouar dans le m�me livre, de 150 pages, a paru sous les presses des �ditions El-Ma�rifa pour le plus grand bonheur des historiens et des lecteurs assoiff�s de connaissance. � Tlemcen la miracul�e est un r�cit compos� de six parties dans un style simple, abordable pour chaque lecteur, style auquel nous a habitu�s l'auteur dans ses trois ouvrages d�j� parus chez le m�me �diteur, Marqu�s par la haine, Parles, dis ma s�ur, et �, ma m�re l'Alg�rie. Si les premiers ouvrages r�pondent � un besoin imp�rieux d'�pancher sa souffrance int�rieure, dans Tlemcen la miracul�e et L'Alhambra au m�chouar, Rachid Ezziane �tend ses investigations dans une analyse profonde. L'auteur dans le premier chapitre du premier r�cit d�crit � merveille Tlemcen au fa�te de sa renomm�e, telle un jardin d'Eden, avec ses divers raffinements, ses palais, mosqu�es ou m�tiers artisanaux sous la houlette de son sultan Yaghmoracen Ibn Ziane. Dans l'univers culturel, philosophie et histoire prenaient leur grandeur intellectuelle gr�ce aux oul�mas, hommes de sciences et �rudits venus de loin s'impr�gner de cette manne culturelle dont seule Tlemcen � l'�poque d�tenait les rouages. Cette ville b�nie �tait la proie constante, la convoitise de Mansourah, o� seule la fibre patriotique des habitants de Tlemcen, agglom�r�s autour du sultan Othmane Ibn Yaghmoracen, pouvait la sauver. Dans une ambiance pieuse de foi en Dieu le Tout-Puissant et la clairvoyance du sultan, les pr�paratifs guerriers se mettaient ainsi en place. Dans les autres chapitres, le sultan Othmane Ibn Yaghmoracen mour�t sans avoir livr� la ville aux rapaces. Son fils a�n� Abou Ziane lui succ�da au tr�ne, tandis que les moyens de survie dans ces ann�es de braise s'�tiolaient malgr� la solidarit� des Tlemc�niens. Famine, maladie et froid �taient le lot quotidien des enfants et des vieillards. Le sultan, soutenu depuis fort longtemps par les pr�monitions de son p�re d'un heureux d�nouement de cette guerre, finit par vouloir abdiquer au regard de son peuple mourant. En ce moment pr�cis, une femme du harem se pr�senta devant le roi pour lui signifier la volont� du sacrifice de leur vie avant la capitulation de Tlemcen plut�t que la perte de leur honneur. Une d�cision que le souverain voul�t ex�cuter au moment de son d�clin apr�s avoir �puis� les trois jours de survie restants. Dans ce laps de temps, la pr�monition de feu Yaghmoracen Ibn Ziane devient une r�alit�. Yacoub Ibn Youssef fut poignard� par un eunuque, un mercredi du mois de mai de l'an 1307. Dans la ville de Tlemcen qui se pr�parait � �tre assi�g�e dans un tohubohu indescriptible de la population � la recherche d'un moyen de survie d�risoire face � un ventre vide criant famine. Pourtant, le miracle arriva ! Le camp adverse en la personne d'Abou Thabet proposa � la ville de Tlemcen la lev�e du si�ge sous r�serve d'une escorte et la protection du sultan.La transaction fut accept�e et le purgatoire de huit ann�es d'enfer sur terre de la ville de Tlemcen s'acheva. Commen�a alors le si�ge d�El- Mansourah par les habitants de Tlemcen. N'�tait-elle pas la ville honnie que leurs ennemis avaient install�e aux confins de Tlemcen pour mieux les assi�ger ? Pourtant, apr�s avoir �tanch� sa soif de vengeance et saccag� remparts et palais, la population d�cida qu'elle ne voulait point de cette ville et retourna chez elle. Toutefois, Tlemcen est � l'heure actuelle � soit en 2011 � le joyau de l'Alg�rie. Ce r�cit est suivi de L'Alhambra au m�chouar, une autre l�gende de Grenade qui d�crit la strat�gie de Abou El-Hassane pour d�router les trois rois chr�tiens, ennemis jusqu'alors, en vue d'�viter leur r�conciliation pr�judiciable � la ville. Cette histoire est racont�e par un simple soldat fid�le � son roi, apr�s qu'il ait �t� recrut� par le chef de garde du fils du sultan. Les pr�paratifs de la f�te du printemps sont d�crits avec beaucoup de d�tails. Pourtant, dans cette atmosph�re joyeuse, pourtant de l'autre c�t�, les rois de Castille et du pays d'Aragon, si ce n'est leur division l�gendaire, voulaient se d�barrasser de Grenade et des derniers Maures. Une nouvelle histoire captivante qui nous transporte dans un monde culturel que l'auteur d�crit � merveille. Un livre d'une valeur historique � la port�e de tous. Fatma-Zohra Aksouh, auteure