A quelques jours du coup d'envoi de l'immense manif de " Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011" le programme très étoffé est de plus en en plus communiqué. A ce stade d'ailleurs, même la radio chaine III est en train de mettre les bouchées doubles pour vulgariser cet événement via quasiment toutes ces émissions spécialisées. Le rendez-vous qui durera toute l'année s'ouvrira le jour de la célébration du mawled Ennabawi Charif par le président de la République lui même qui a supervisé tous les préparatifs de cette rencontre première du genre. En dehors de l'embellissement de la ville et de ses rues qui a engrangé 11 milliards de dinars, un gros programme a été fignolé pour les festivités qui vont agrémenter cette manif durant près de 12 mois. Côté cinéma on le sait déjà, une soixantaine de films entre longs et courts métrages, films de fiction et documentaires sont soit bouclés soit en plein montage ; le théâtre n'aura pas une place privilégiée puisque seulement cinq pièces dont l'une fera l'ouverture, ont été retenues. En revanche, la part du lion a été concédée aux livres avec la programmation pour la publication de pas moins de 365 titres. Ces publications selon la direction de la culture porteront sur l'histoire de la ville de Tlemcen et son patrimoine matériel et immatériel ainsi que sur les rôles de cette cité bimillénaire, tant aux plans socio-économique et politique que spirituel et artistique. De la préhistoire jusqu'à l'avènement de l'Islam passant par l'ère zianide et la période coloniale, les savants érudits et personnalités de cette région seront revisités à travers leurs œuvres écrites et par les documents qu'ils ont suscités auprès d'intellectuels algériens contemporains. Une partie du programme éditorial sera réservée aux "beaux livres et livres d'art" qui raconteront en priorité le patrimoine historique, culturel et islamique de Tlemcen et sa région mais aussi des facettes du patrimoine national, a-t-on ajouté. Cette manifestation culturelle internationale constitue également une opportunité, selon la même source, pour réaliser des éditions outre l'organisation d'un salon où seront exposées toutes les publications réalisées dans ce cadre en plus des manuscrits et livres anciens. Côté expo, les organisateurs avancent d'ores et déjà le chiffre d'une dizaine de rencontres plastiques qui couvriront des thématiques différentes. Celles-ci seront montrées à Tlemcen, l'ancienne ville des Zianides. Important pour le public qui aura l'une des rares fois la chance d'aller à la rencontre d'une première exposition qui s'articule autour de "l'âge d'or des sciences en pays d'Islam" où toutes les qualités et spécificités de la civilisation musulmane seront revisitées, en plus d'une autre exposition sur les "manuscrits musulmans", (collections nationales). Ce rendez-vous vise selon les organisateurs à faire connaître les manuscrits musulmans en Algérie et contribuer à la sauvegarde ainsi que la préservation de ce patrimoine outre la promotion des arts islamiques, tels que la calligraphie arabe, l'ornementation et la reliure et l'industrie du papier, a-t-on souligné. Une troisième exposition présentera "L'architecture et l'histoire des sites et monuments de Tlemcen", une occasion pour les visiteurs de découvrir les vestiges archéologiques laissés par les dynasties qui ont marqué leur passage à Tlemcen, comme les Mérinides, les Zianides, les Idrissides, les Almoravides et les Almohades. Par ailleurs les grandes mosquées de Tlemcen, de Nedroma et d'Alger sont parmi les plus beaux ouvrages de la dynastie Almoravide au Maghreb arabe que le public pourra découvrir à travers une exposition intitulée "Sur les traces des Almohades et des Almoravides". Ces vestiges encore debout témoignent, avec ceux des Almohades, de l'âge d'or de la civilisation musulmane au Maghreb. "La vie quotidienne à Tlemcen" est le thème d'une exposition qui présente des scènes du quotidien dans une maison de cette cité, avec tout ce qu'elle renferme, une autre rurale de Beni Snouss et une scène qui met en relief la célébration de Yennayer, ... La manifestation "Tlemcen, capitale de la culture islamique" verra aussi l'organisation d'autres expositions sur la "Qalaâ des Beni Hammad", "le patrimoine culturel immatériel en pays d'Islam", et enfin une autre ayant pour thème "Sur les traces des andalous". Arts populaires en défilé Il faut savoir que tous les arts qui auront à défiler lors de cette manifestation concernent exclusivement l'Islam et bien sûr les savants qui d'une façon ou d'une autre ont pu marquer l'âge d'or de la civilisation islamique. Nous l'avions déjà annoncé, il n'y aura pas moins d'une cinquantaine de films et documentaires, des longs et courts métrages et films documentaires, à projeter tout au long de cette année abordant les aspects culturel, scientifique et artistique liés à l'islam de la capitale des Zianides. Le but étant de mettre en relief le patrimoine civilisationnel de cette cité et montrer le niveau atteint dans les domaines de l'architecture urbanistique, les arts, l'artisanat et les métiers. Seront mis en évidence également à l'occasion, les biographies et les oeuvres de personnalités scientifiques, religieuses, artistiques et historiques qui ont marqué d'une manière significative la ville antique de Tlemcen. Parmi ces célébrités, le fondateur de l'état des Mouahiddine, Abdelmouméne Ben Ali, le grand écrivain Mohamed Dib, auteur de la célèbre trilogie (La grande maison, L'incendie et Le métier à tisser), le doyen de la musique andalouse, cheikh Larbi Bensari et la princesse de l'art du Hawzi, cheikha Tetma. De plus, il faut savoir que le montant global investi pour la remise en forme de la ville est de 11 milliards de DA, réservé par le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme pour contribuer à l'amélioration urbaine de Tlemcen. D'une façon générale, les concerts qui y seront donnés concerneront le madh et les conférences qui y seront animées toucheront sans doute aucun à tout l'apport de la civilsation musulmane qui a connu d'ailleurs son apogée à l'époque de Ziriab en Andalousie entre le Xème et le XIIème siècle. Il est dommage que les musulmans d'aujourd'hui n'ont pas pu reproduire les œuvres miraculeuses qu'ont produit les artistes de ce temps-là qui étaient d'ailleurs les premiers dans tous les domaines qu'ils soient culturels, artistiques, scientifiques ou même philosophiques.