Le méchouar, ce lieu hautement symbolique de l'histoire du Maghreb central est un lieu d'une forte charge mémorielle qui, par ses hautes murailles se dresse toujours au cœur de la vieille cité impériale des Zianides, Tlemcen.Ce monument tient en éveil le souvenir l'épopée de la cette dynastie berbère à laquelle pendant près de trois siècles fut attaché le destin du Maghreb central. Il est parmi les endroits mythiques de l'histoire de cette dynastie à la tête d'un royaume dont l'âge d'or est synonyme de négoce ayant été la plaque tournante d'un trafic transafricain florissant et de culture et de science avec ses quatre grandes universités : ouled al Imam, Yacoubiya, Tachfiniya et El eubbad qui ont produit de grands esprits. De Tlemcen la mythique il ne reste plus que quelques monuments parmi ceux qui ont pu subsister à différentes occupations (Mérinides, Ottomans, Espagnols, Français). Au pied des monts d'Essakhratine dominant le promontoire de Lalla Setti du nom cette divinité païenne dont le mausolée continue d'être honorée par la mémoire populaire,Tlemcen peut méditer en altitude le souvenir les grands moments à travers les traces qui ,en bravant les temps ,offrent une lecture des plis de son histoire millénariste. Le méchouar construit sur un oppidum à l'image des autres cités-états de l'Occident musulman comme l'Alhambra revendique en soi , une partie de l'histoire de l'Algérie. Il est le lieu fondateur d'un pouvoir central qui , de 1236 à 1556 , fut établi par les Zianides sous la férule du chef , un homme haut en couleur , dénommé Yaghmoracen ben Zian. Ce royaume s'étendait sur les limites de l'Etat algérien dans ses limites plus ou moins actuelles .C'est sur les débris de l'empire almohade évanescent que vont apparaître, rappelons-le, au même moment trois autres royaumes ceux de Grenade avec les Nasrides, de Fès avec les Mérinides enfin, de Tunis avec les Hafsides. La muse des poètes Les poètes tlemceniens populaires Ahmed Bentriqui dit Benzengli (17e s.) et Mohamed Ben Debbah (19e s.) évoqueront de leur temps la mémoire de ses sources abondantes qui ont fait la réputation de ville d'eau de Tlemcen -El bahdja. Yahia le frère de Abderrahmane Ibn Khaldoun écrivait dans son «Boghiat er-rouad» que «les palais de Tlemcen faisaient pâlir de jalousie d'autres cours» ajoutant «qu'ils étaient aussi beaux que ceux de Cordoue et de Perse». Les beaux édifices du Méchouar une sorte d'agora dans l'organisation du pouvoir chez les Zianides étaient encore bien conservés jusqu'à l'arrivée des Espagnols qui les ont comparu, à ceux de l'Alhambra. Des poètes qui n'ont eu cesse de les décrire et de rappeler leur beauté citent les palais es-sourour , Abou-l-fihr…Les dernières fouilles opérées par le ministre de la Culture ont mis au jour l'un d'entre eux ce qui a un peu enflammé la mémoire chez les historiens; Ce palais en partie reconstitué frappe la vue des visiteurs avec ses bassins pavés el zellij , son pérystile avec des colonnes en marbre, ses grandes salles comprenant chacune deux nefs destinés à accueillir les ambassadeurs et les fidèles du palais royal… La conception architecturale est une merveille d'art maghrébin historiens. Ce palais est sans doute par son emplacement et son architecture un des premiers palais réalisés à l'intérieur de cette cité royale.Dans ces décors en stucs la devise zianide '' al moulkou ad-dhaim lillah al izzou al kaim lillah» (le règne éternel est celui de Dieu la gloire présente est celle de Dieu ) est mise en valeur au pourtour de panneaux magnifiques. Il s'agit là de la devise d'avant le siège de Tlemcen par les mérinides au 14e siècle car elle sera après de : «ma aqrab faradj Allah» ( Que le secours d'Allah est proche). Le méchouar fut pendant plus de trois siècles le centre mythique et vibrant de l'Algérie réunie. Il fut le lieu de l'allégeance (moubayaa) coutume qui convoquait chaque année les notables et les chefs de tribus pour évoquer l'unité nationale Le méchouar ou la mémoire oubliée Le méchouar, c'est aussi la mémoire des Ottomans qui en ont fait le siège de leur pouvoir oligarchique avec Baba Safir, El euldj Ali,Hassan Corso…C'est aussi le combat de l'Emir Abdelkader pour sa libération aux termes du traité de la Tafna qu'il signa en 1837 avec le général Bugeaud. C'est à l'ombre des hautes murailles du méchouar au café Bensmail qu'est née la vocation nationaliste du jeune Messali Hadj, mais pas n'importe laquelle, celle de l'indépendance. L'Algérie post -indépendance respectueuse de toutes les mémoires se devait de réhabiliter le site historique de cette citadelle où se tiennent les cérémonies officielles de lancement de l'année «Tlemcen capitale islamique 2011» inaugurées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le méchouar, ce lieu hautement symbolique de l'histoire du Maghreb central est un lieu d'une forte charge mémorielle qui, par ses hautes murailles se dresse toujours au cœur de la vieille cité impériale des Zianides, Tlemcen.Ce monument tient en éveil le souvenir l'épopée de la cette dynastie berbère à laquelle pendant près de trois siècles fut attaché le destin du Maghreb central. Il est parmi les endroits mythiques de l'histoire de cette dynastie à la tête d'un royaume dont l'âge d'or est synonyme de négoce ayant été la plaque tournante d'un trafic transafricain florissant et de culture et de science avec ses quatre grandes universités : ouled al Imam, Yacoubiya, Tachfiniya et El eubbad qui ont produit de grands esprits. De Tlemcen la mythique il ne reste plus que quelques monuments parmi ceux qui ont pu subsister à différentes occupations (Mérinides, Ottomans, Espagnols, Français). Au pied des monts d'Essakhratine dominant le promontoire de Lalla Setti du nom cette divinité païenne dont le mausolée continue d'être honorée par la mémoire populaire,Tlemcen peut méditer en altitude le souvenir les grands moments à travers les traces qui ,en bravant les temps ,offrent une lecture des plis de son histoire millénariste. Le méchouar construit sur un oppidum à l'image des autres cités-états de l'Occident musulman comme l'Alhambra revendique en soi , une partie de l'histoire de l'Algérie. Il est le lieu fondateur d'un pouvoir central qui , de 1236 à 1556 , fut établi par les Zianides sous la férule du chef , un homme haut en couleur , dénommé Yaghmoracen ben Zian. Ce royaume s'étendait sur les limites de l'Etat algérien dans ses limites plus ou moins actuelles .C'est sur les débris de l'empire almohade évanescent que vont apparaître, rappelons-le, au même moment trois autres royaumes ceux de Grenade avec les Nasrides, de Fès avec les Mérinides enfin, de Tunis avec les Hafsides. La muse des poètes Les poètes tlemceniens populaires Ahmed Bentriqui dit Benzengli (17e s.) et Mohamed Ben Debbah (19e s.) évoqueront de leur temps la mémoire de ses sources abondantes qui ont fait la réputation de ville d'eau de Tlemcen -El bahdja. Yahia le frère de Abderrahmane Ibn Khaldoun écrivait dans son «Boghiat er-rouad» que «les palais de Tlemcen faisaient pâlir de jalousie d'autres cours» ajoutant «qu'ils étaient aussi beaux que ceux de Cordoue et de Perse». Les beaux édifices du Méchouar une sorte d'agora dans l'organisation du pouvoir chez les Zianides étaient encore bien conservés jusqu'à l'arrivée des Espagnols qui les ont comparu, à ceux de l'Alhambra. Des poètes qui n'ont eu cesse de les décrire et de rappeler leur beauté citent les palais es-sourour , Abou-l-fihr…Les dernières fouilles opérées par le ministre de la Culture ont mis au jour l'un d'entre eux ce qui a un peu enflammé la mémoire chez les historiens; Ce palais en partie reconstitué frappe la vue des visiteurs avec ses bassins pavés el zellij , son pérystile avec des colonnes en marbre, ses grandes salles comprenant chacune deux nefs destinés à accueillir les ambassadeurs et les fidèles du palais royal… La conception architecturale est une merveille d'art maghrébin historiens. Ce palais est sans doute par son emplacement et son architecture un des premiers palais réalisés à l'intérieur de cette cité royale.Dans ces décors en stucs la devise zianide '' al moulkou ad-dhaim lillah al izzou al kaim lillah» (le règne éternel est celui de Dieu la gloire présente est celle de Dieu ) est mise en valeur au pourtour de panneaux magnifiques. Il s'agit là de la devise d'avant le siège de Tlemcen par les mérinides au 14e siècle car elle sera après de : «ma aqrab faradj Allah» ( Que le secours d'Allah est proche). Le méchouar fut pendant plus de trois siècles le centre mythique et vibrant de l'Algérie réunie. Il fut le lieu de l'allégeance (moubayaa) coutume qui convoquait chaque année les notables et les chefs de tribus pour évoquer l'unité nationale Le méchouar ou la mémoire oubliée Le méchouar, c'est aussi la mémoire des Ottomans qui en ont fait le siège de leur pouvoir oligarchique avec Baba Safir, El euldj Ali,Hassan Corso…C'est aussi le combat de l'Emir Abdelkader pour sa libération aux termes du traité de la Tafna qu'il signa en 1837 avec le général Bugeaud. C'est à l'ombre des hautes murailles du méchouar au café Bensmail qu'est née la vocation nationaliste du jeune Messali Hadj, mais pas n'importe laquelle, celle de l'indépendance. L'Algérie post -indépendance respectueuse de toutes les mémoires se devait de réhabiliter le site historique de cette citadelle où se tiennent les cérémonies officielles de lancement de l'année «Tlemcen capitale islamique 2011» inaugurées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.