Mercredi en milieu de matin�e, toute �la famille r�volutionnaire � s�est donn� rendez-vous sur les hauteurs de Djelida o� est �rig�e la st�le comm�morative en hommage � l�un des h�ros de la Guerre de lib�ration nationale, Ra�s M�hamed, natif de la localit� des Benziane, tomb� au champ d�honneur le 8 juin 1958, en ce lieu m�me. L�un des responsables de la Direction des moudjahidine d�A�n Defla a retrac� le parcours de �cet homme qui s��tait donn� corps et �me � la cause de la lib�ration du pays du joug colonial�. N� le 13 mars 1931 dans la fraction des Benziane, fils de Sid El Hadj Ali El Hadhri, un homme d�un grande pi�t�. Tr�s t�t, Ra�s M�hamed prend conscience des souffrances que faisait subir le pouvoir colonial au peuple alg�rien. En 1948, il adh�re au MTLD et commence � activer aux c�t�s d�autres fervents militants de la cause nationale tels que Mustapha Ferroukhi et Benkheda en formant des cellules d�action � partir d�un PC �tabli � Taghlissia, dans la commune de Djemaa Ouled Echikh � l�ouest de Djelida. A l��ge de 19 ans, en 1950, il est incorpor� dans l�arm�e fran�aise pour accomplir son service militaire. C�est l� qu�il se familiarise avec le maniement des armes et apprend les strat�gies du combat arm�. Durant le temps de son incorporation, il n�a jamais rompu le contact avec ses fr�res militants, tout en continuant au sein des unit�s des casernes � sensibiliser les autres Alg�riens incorpor�s sur la n�cessit� de la lutte contre le syst�me colonial en place. Apr�s sa d�mobilisation, il ouvre une �picerie � Ouled Ziane m�me, une �picerie qui devient tr�s vite un lieu de ralliement et de r�unions des militants qui activaient dans toute la r�gion. Il participa aussi � la cr�ation de groupes arm�s dans tout le sud-est de la wilaya d�A�n Defla, � djebel Ellouh, El Meddad (Theniet El Had), Zaccar et autre Djebel Amrouna. Une ann�e apr�s le d�clenchement de la lutte arm�e, en raison de son courage, de sa bravoure, sa d�termination, son sens de la strat�gie des combats, il acc�de au grade de chef de katiba et du commando Si Djamel dans la Zone 3 de la Wilaya IV. Il participe � de nombreuses op�rations contre la soldatesque coloniale dont celle de Sidi Embarek et la fameuse attaque contre l�arm�e de Cobus, une arm�e dirig�e par un Alg�rien et fabriqu�e par les strat�ges de l�arm�e fran�aise pour traquer dans les montagnes les unit�s combattantes de l�ALN. Ses qualit�s lui valurent d��tre d�sign� comme chef politico-militaire � la t�te d�une zone. Le 8 juin 1958, alors qu�il quittait le domicile familial o� il �tait de passage pour prendre son nouveau commandement, il est localis� et encercl�, en terrain nu. Apr�s avoir livr� bataille contre les importantes forces r�unies pour l�an�antir, il tombe au champ d�honneur, les armes � la main, apr�s avoir tir� sa derniere cartouche. L�orateur conclut : �Nous lui disons aujourd�hui, nous le disons � tous les chouhada, que votre sacrifice pour le triomphe du droit et de la justice n�aura pas �t� vain.� Sa�d Abadou, le SG de l�ONM, prend alors la parole pour expliquer le pourquoi de ces comm�morations et pourquoi le rappel du souvenir. �Pour nous rappeler les uns les autres de la parole que nous avons donn�e � tous ceux qui ont fait leur devoir par le sacrifice supr�me, en donnant leur vie pour que vive et soit sauvegard�e l�Alg�rie, une Alg�rie forte de ses richesses et de ses hommes, et pour sa sauvegarde, une et indivisible. � Et d�ajouter : �Ces comm�morations constituent aussi une le�on de patriotisme et de nationalisme pour les g�n�rations montantes, parce que les chouhada, eux, ont fait leur devoir et n�ont plus besoin de nous aujourd�hui.� Sa�d Abadou brandit le spectre de la menace n�ocolonialiste : �Le colonialisme continue � louvoyer notre pays, nos richesses, nos potentialit�s et nourrit encore l�espoir de vengeance� L�Alg�rie est vis�e�. A ces vell�it�s qui se manifestent ici et l�, Sa�d Abadou r�pond : �A ceux qui ourdissent des complots contre nous, qu�ils se trompent, nous leur disons que l�Alg�rie n�a pas oubli�, que nous ne sommes pas anim�s d�un esprit de vengeance, mais seulement que les Alg�riens sauront d�fendre leur pays et sont encore capables de grands sacrifices pour sauvegarder leur unit�.� Faisant allusion aux contestations qui ne cessent de se multiplier ici et l�, le SG de l�ONM d�nonce certains comportements : �L�Alg�rien qui aime son pays ne peut incendier son �cole quelles que puissent �tre ses motivations �. Sa�d Abadou fait une digression, que certains ont trouv� mal � propos, en �voquant la d�faite des Verts � Marrakech �Les causes de la d�faite n��taient pas sur le terrain mais ailleurs, dans tous les secteurs� Nous sommes convaincus que les efforts n�cessaires n�ont pas �t� faits.� Sa�d Abadou se positionne et positionne l�organisation qu�il dirige dans l��chiquier politique actuel. �Nous soutenons le processus de consultations et le dialogue, sans exclusive, entam� depuis peu, convaincus que ses retomb�es ne peuvent �tre que b�n�fiques pour tous et pour la stabilit� et le d�veloppement du pays.� Un fait aussi � signaler. Apr�s la fin de la c�r�monie, le cort�ge officiel pour rentrer au chef-lieu de wilaya a d� emprunter une d�viation qui contourne la ville de Djelida par l�Est, et ce, pour �viter la foule des contestataires qui maintiennent le blocus du si�ge de la da�ra situ� en plein centre-ville pour protester contre la fa�on dont s�est d�roul�e la derni�re distribution de logements sociaux. La commission est accus�e de tous les maux. On indique que plus de 500 recours ont �t� d�pos�s par des citoyens.