�Moins l'adversaire en sait sur nous, mieux ce sera�, ass�ne Gerardo Martino, le s�lectionneur du Paraguay, avant d'affronter le Br�sil ce soir � Cordoba : alors il dribble les questions en conf�rence de presse en maniant l'ironie comme on d�ploie un rideau de fum�e. Avenant, disponible, �Tata� (son surnom) r�pond avec le d�tachement d'un technicien qui a emmen� en 2010 le Paraguay pour la premi�re fois en quarts de finale d'un Mondial, pour sa huiti�me participation. Contrairement � la plupart des s�lectionneurs pr�sents dans cette Copa America, il refuse de r�v�ler son onze titulaire, histoire de ne pas donner d'indice � l'adversaire. Et, sourire en coin, justifie l'entra�nement � huis clos de jeudi par la m�saventure arriv�e � un joueur du Chili le 15 juin (Roberto Cereceda), qui s'�tait fait d�shabiller par ses co�quipiers, pour rire, lors d'un entra�nement ouvert � la presse... Retour au match : a-t-il un plan pour contrer Neymar, la p�pite br�silienne ? �Il y a des modes avec les joueurs, mais si on surveille Neymar, c'est Pato qui marque, et si on surveille Pato, Robinho vous en met trois...� Ganso, peut-�tre ? �Ganso est un cr�ateur, et Neymar est plus dans la rupture et la conclusion des actions, d�taille-t-il. Ce sont des joueurs parfaitement compl�mentaires, ils jouent ensemble en club, ce sont vraiment de tr�s bons joueurs. Il faudra faire en sorte que le ballon n'arrive pas � Neymar, et pour celui, il faudra marquer Ganso�. Tennis Le Venezuela a r�ussi � neutraliser le Br�sil en affichant une grande densit� en d�fense, en �touffant ses individualit�s. �L'id�al serait de mettre quatre joueurs sur chacune de leurs individualit�s offensives, mais il faudrait alors jouer � seize derri�re ! Mais l'id�e, c'est celle-l� : qu'ils n'aient pas de marge de man�uvre, ne pas leur laisser d'espace�. Martino aime aussi endosser l'habit du �petit�, de l'�quipe humble face � la grande Sele�ao � laquelle incombera la direction de la rencontre. �Au tennis, on dit parfois que le match d�pend de celui qui tape le plus fort dans la balle. L� aussi, le match d�pendra de la prestation du Br�sil�. �Le Br�sil est toujours oblig� d'�tre champion dans chaque tournoi qu'il aborde, remarque-t-il aussi. Nous, n'avons pas cette contrainte, m�me si nous voulons gagner ce match�. Martino (48 ans) est argentin, et son avis lui est demand� concernant l'�quipe d'Argentine, particuli�rement d�cevante avec deux nuls (1- 1 contre la Bolivie, 0-0 face � la Colombie). �J'ai entendu en parler des journalistes, des entra�neurs, des ex-entra�neurs, des joueurs, des ex-joueurs, des actrices, des acteurs, des animateurs t�l�, et je devrais en parler moi aussi ? Je passe mon tour !