L�accueil peu aimable parfois m�me d�sagr�able, la mauvaise orientation, et la longue attente sont le lot quotidien de ceux qui s�adressent au service des urgences de l�h�pital Okbi de Guelma. Le plus souvent, ils arrivent au service accompagn�s de parents affol�s avec l�id�e d��tre les premiers � �tre pris en charge. Ce qui n�est, h�las, pas toujours le cas. Ceci � cause de l�influence quotidienne et du d�sordre qui r�gne � l�entr�e de cette structure et plus particuli�rement devant les box de consultations. �Tr�s souvent, l�on est contraint d�attendre une journ�e enti�re pour �tre fix� sur le sort de nos malades�, nous d�clarent certains accompagnateurs. Cette incertitude est due vraisemblablement � un d�faut flagrant de communication entre les diff�rentes �quipes de garde (m�dicale, param�dicale et administrative). Certains infirmiers d�plorent le non-respect des listes de garde et les permutations anarchiques des �quipes m�dicales de permanence, notamment concernant les praticiens sp�cialistes. Ils reconnaissent �galement qu�ils sont nombreux les malades qui se trouvent confront�s � des situations stressantes et douloureuses, et plus particuli�rement les weekends et les jours f�ri�s, faute de m�decins sp�cialistes. M�me les jours de semaine, les postes de consultation avanc�s de ce service n�vralgique sont g�r�s par une �quipe de m�decins g�n�ralistes et des infirmiers aguerris qui font ce qu�ils peuvent avec les moyens du bord. Autant de tracasseries qui sont de nature � se r�percuter sur la prise en charge effective des malades, surtout quand il s�agit de pronostic vital. M�me les �vacuations des patients vers les structures des wilayas limitrophes n�est pas vraiment chose ais�e, le bras de fer qui oppose le CHU de Annaba et l�h�pital Okbi de Guelma prend une mauvaise tournure au grand dam des patients et de leurs familles. Un grand nombre font l�objet d�un �retour � l�envoyeur�, une pratique qui devient de plus en plus courante ces derni�res ann�es, mais tr�s mal support�e par les malades et les param�dicaux accompagnateurs. Ces derniers font savoir que les �quipes m�dicales du CHU de Annaba s�indignent devant les orientations abusives et inutiles qui causent de profonds d�sagr�ments aux malades. Le service des urgences de cet �tablissement n�arrive plus � supporter l'afflux des malades venus des wilayas limitrophes, qui atteint des proportions inqui�tantes, nous dit-on. De m�me, selon leurs explications, l�EPH Okbi dispose de tous les moyens pour assurer r�guli�rement des gardes sp�cialis�es. �Jamais l�h�pital de Guelma n�a eu un nombre aussi important de sp�cialistes, mais la prise en charge reste tr�s en de�� des attentes�, nous affirme un des employ�s de l'EPH. Certains parents acceptent tr�s mal le fait que leurs malades se voient refuser l'admission aux soins � Annaba. Des actes de violence ont �t� signal�s jeudi au service des urgences de Guelma. L�entourage d�un malade polytraumatis�, pr�sentant une double fracture du membre inf�rieur, et qui n�a pas �t� admis au CHU de Annaba, ont exprim� leur m�contentement par des sc�nes de violence, ayant provoqu� des d�g�ts mat�riels. Faut-il rappeler que l�h�pital Okbi de la ville de Guelma a fait l�objet d�une visite d�inspection du ministre de la Sant� le 2 octobre 2010, suite aux images diffus�es par la t�l�vision alg�rienne (JT de 20 heures) et qui ont d�voil� plusieurs insuffisances au niveau du pavillon des urgences. Au cours de cette tourn�e, le premier responsable du secteur a donn� quelques directives en vue d'am�liorer la situation, entre autres le probl�me du nouveau bloc op�ratoire r�ceptionn� en 2008, mais qui reste non fonctionnel � ce jour. Finalement, la situation n�a pas beaucoup �volu�, elle demeure p�nalisante pour les citoyens, notamment ceux dont les moyens sont limit�s. Les responsables du secteur ont encore du pain sur la planche.