Edifi� au d�but des ann�es 1980, l�h�pital Docteur Okbi de Guelma, d�une capacit� de 240 lits, devait r�pondre aux besoins d�une population de 50 000 �mes. Aujourd�hui, cette structure hospitali�re �tatique est confront�e � un manque crucial de m�decins sp�cialistes. Elle est d�pourvue de gyn�cologues et ce, depuis l��poque d�une convention avec un sp�cialiste. Le service maternit� fonctionne juste avec des sages-femmes, des accoucheuses et des infirmi�res. La majorit� des d�c�s de nouveau-n�s et/ou de leurs m�res se produisent durant le transfert vers d�autres h�pitaux. Ces transferts �tant justifi�s par l'absence d�un gyn�co au service maternit�, l'administration se d�barrasse de ces femmes en danger pour d�gager toute responsabilit�. Les statistiques indiquent que 50% des nouveau-n�s de la wilaya de Guelma meurent durant leur transfert, la moiti� d�entre eux sont des mort-n�s au niveau de cet h�pital. Il est n�cessaire de prendre en charge ces femmes enceintes, particuli�rement celles dont la grossesse repr�sente un danger pour leur sant�, telles que les femmes atteintes de diab�te ou d�hypertension art�rielle, ainsi que celles qui sont de rh�sus n�gatif. Car le nombre de ce genre de cas est en constante augmentation dans la wilaya de Guelma. L�h�pital Docteur Okbi n�arrive plus � faire face au grand nombre de femmes enceintes qu�il accueille quotidiennement. Lors de notre visite au service maternit�, nous avons pu constater l�absence d�un gyn�cologue ; la salle d�accouchement est archicomble, des femmes enceintes sont allong�es � m�me le sol attendant vainement leur tour, et des cris nous parviennent, pouss�s par ces parturiantes. Nous avons pu constater l�anarchie, le d�sordre et la cacophonie qui r�gnaient dans ce service sensible. Notre tentative de joindre le nouveau directeur de l�h�pital est rest�e vaine, exigeant de nous une autorisation d�livr�e par le directeur de la sant� et de la population de la wilaya de Guelma (DSP).