La session extraordinaire de Comit� central du Front de lib�ration national s�ouvre, aujourd�hui samedi, � l�h�tel Ryadh de Sidi Fredj � Alger. Une session qui marque officiellement la rentr�e politique du parti majoritaire qui s�appr�te � vivre une ann�e particuli�rement d�cisive. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Fin 2011 et, surtout le premier semestre 2012, interpelle l�exparti unique plus qu�aucun autre parti. Le FLN que pr�side Abdelaziz Bouteflika est appel�, de par son rang de parti du pr�sident, � gagner les �lections l�gislatives de mai 2012 et les locales d�octobre de la m�me ann�e. Cela y va de la cr�dibilit� de Bouteflika lui-m�me qui est, statutairement et contrairement � ce que d�aucuns persistent � ne lui attribuer que la pr�sidence honorifique, le pr�sident effectif du parti. C�est, d�ailleurs, le cas depuis le congr�s de l�apr�s-putsch contre Benflis de 2005 baptis� �le 8e congr�s rassembleur�. Express�ment, les statuts actuels du FLN octroient � Bouteflika la pr�rogative de convoquer le congr�s du parti, ordinaire ou extraordinaire. De m�me que celle de pr�sider � s�il le d�sire � les travaux du Comit� central. Le programme du parti ? C�est celui du pr�sident ! C�est �galement Bouteflika qui, en dernier ressort avalise les listes de candidatures du parti, aux �lections l�gislatives notamment. C�est dire combien Bouteflika s�expose-t-il, sans �airbag� � la moindre consultation �lectorale affront�e par le FLN ! Politiquement, une d�faite du FLN aux l�gislatives sera un d�saveu franc pour Bouteflika d�abord. Une perspective que ne permettraient certainement pas les cercles au pouvoir. Quitte � perp�tuer, et de mani�re outrageuse, les traditions bien ancr�es en mati�re de fraude �lectorale. Ce alors que Bouteflika s��tait publiquement engag� le 15 avril puis le 2 mai dernier � garantir des �lections l�gislatives propres et r�guli�res ! Or, et en l��tat actuel des choses, il serait un miracle que le FLN puisse maintenir son leadership avec les effets conjugu�s d�une crise organique paralysante et d�un mouvement de redressement qui m�ne la vie dure � la direction nationale de Abdelaziz Belkhadem. En d�but de l��t�, la crise a atteint un stade tel que chaque sortie de Abdelaziz Belkhadem � l�int�rieur du pays est syst�matiquement couronn�e par des affrontements de rue entre les militants ! Pour perdre une �lection, c�est assur�ment l� le meilleur des moyens ! Quelle issue pour les uns et les autres ? Il y a lieu de rappeler qu�une commission des sages, conduite par l�ancien secr�taire g�n�ral, Boualem Benhamouda, est � pied d��uvre depuis des semaines et tente d��viter le pire pour le parti. Benhamouda et ses trois compagnons (Mustapha Cherchali, Ahmed Sba� et Guezzane Affane Djillali) ont d�ailleurs r�ussi � organiser deux rencontres, en t�te-�t�te entre Abdelaziz Belkhadem et le coordinateur national du mouvement des redresseurs, l�ancien ministre des Transports sous Chadli, Salah Goudjil. Ce dernier vient de rendre publique la lettre qu�il vient d�adresser � Belkhadem � la veille de la tenue de la session du CC. On y d�c�le un ton plus enclin � la conciliation. �Partant des r�sultats des deux rencontres ayant r�uni MM. Salah Goudjil et Abdelaziz Belkhadem , notamment la deuxi�me rencontre consacr�e � l�examen profond de la crise que vit le parti, rencontre qui a permis aux deux responsables de s�accorder � approfondir ( certaines questions)� �crit Goudjil qui pr�cise ces questions convenues �� approfondir� : assainissement du comit� central, r�vision de l�op�ration de renouvellement des structures locales, la strat�gie � mettre en place pour les prochaines �lections, ainsi que la n�cessit� de revoir la �r�partition des responsabilit�s entre les membres du BP�. Ces revendications incessantes des redresseurs ont �t�, jusque-l�, � chaque fois rejet�es par Belkhadem de mani�re cat�gorique. Accepter d��en approfondir la discussion� peut alors �tre per�u comme une nette �volution. Fera-til finalement quelques concessions � Goudjil ? Comme par exemple accepter la proposition consistant en la mise en place d�une commission mixte approuv�e par les deux responsables ? On aura un d�but de r�ponse d�s aujourd�hui samedi � travers l�allocution d�ouverture des travaux du CC par Belkhadem. Goudjil, en attendant, opte lui et son mouvement pour �l�abstention de participer � cette session� par souci �d��viter plus de d�chirement au sein des rangs du parti��. C�est dire qu�un accord n�est pas du tout � exclure pour les jours � venir.