Le pr�sident du conseil d�administration du Mouloudia de Constantine devait rencontrer le wali au cours de la matin�e d�hier. Le premier responsable de la wilaya qu�a-t-il � voir dans la gestion d�un club de football qui plus est professionnel, et qui, en r�alit�, devrait �chapper � toute tutelle � part celle des organes pr�vus par le code du commerce ? La r�ponse est que les clubs de football sont devenus aujourd�hui la source la �plus s�re� d�instabilit� sociale et il suffirait que l�un d�eux connaisse un conflit interne pour que des troubles surgissent � l�ext�rieur. Le wali de Constantine se ferait un plaisir et surtout un devoir de trouver une solution m�diane � la gu�guerre qui oppose bien des membres du CA du Mouloudia. N�est-ce pas d�ailleurs en partie ce qu�a voulu nous dire un ultra parmi les supporters du MOC au cours de la soir�e de samedi dernier, autrement dit une poign�e d�heures apr�s que l�entra�nement des Bleu et Blanc eut �t� emp�ch� par une centaine de personnes. A l�or�e de l�immense r�serve bois�e de Ba�raou�a (Khroub), pr�s d�une quarantaine de v�hicules d�versaient un peu plus du double en supporters venus chahuter le premier entra�nement de l�intersaison. La pr�sence de plusieurs joueurs �tait peu probable en ce sens que la question du recrutement demeurait de l�ordre de l�incertain. Peu d��l�ments s��taient jusque-l� manifest�s en raison de l�instabilit� dans laquelle baigne le MOC. El-Hadi Khezzar, l�entra�neur qui n�a toujours pas physiquement pris ses fonctions, nous demandera, quelque peu �tonn�, apr�s la rupture du je�ne, au t�l�phone : �Etaient-ils nombreux les supporters ?�, inversant �videmment les r�les, �Environ 80�, avons-nous r�pondu. Opinion finale du coach : �Donc on a bien fait de ne pas y aller.� Certainement nul n�aurait su ce qui se serait pass� en raison de l�influence du je�ne plus particuli�rement, sinon l�ambiance �tait bon enfant. Les supporters ne semblaient pas agressifs, loin s�en faut, l�inqui�tude qui se lisait sur leur visage semblait des plus sinc�res. La majorit� de ceux que nous avons abord�s �tait unanime sur un point, �le d�part des Madani�. �Nous n�en voulons plus. Ils sont � l�origine de la trag�die que vit le club depuis ces derni�res ann�es. Ils ne sont pas faits pour le sport et encore moins pour le football, ils sont libres de faire des affaires ailleurs mais pas sur le dos des supporters. Parce que le MOC, c�est nous et personne d�autre.� Etaient-ils sinc�res ou �taient-ils manipul�s ? Une manipulation de qui ou par qui ? Le coach nous donnera une r�ponse sans trop identifier les sources, une origine que nul sur la place de Constantine ne peut ignorer en l�identifiant en la personne du �fameux � Adoui. Un personnage que nous avons qualifi� de maquignon du football compte tenu de �l�art� de ce dernier d�acheter et de vendre des joueurs comme d�autres le feraient avec du cheptel dans un souk populaire. Adoui dispose d�un agenda de joueurs importants mais surtout de moyens cons�quents qui convainquent facilement les joueurs qu�ils contactent et peu importe la nature des tractations. D�clar� persona non grata chez les Mocistes, il y a de cela deux ou trois saisons, il est revenu de fa�on d�tourn�e parce que disposant d�un appui volontaire ou involontaire, c�est selon, au sein du CA en la personne de Messaoud Bourfaa qui demeure le manager g�n�ral. Du moins jusqu�� ce qu�un argument contraire vienne l�infirmer. Et avec sa r�putation d��minence grise d�un bailleur de fonds parmi les plus g�n�reux. A la question de savoir s�il allait s��terniser dans un club aussi agit� par les probl�mes internes, le coach nous r�pondra que �toute patience a des limites. Je suis venu au Mouloudia parce qu�il existe un vrai challenge, un projet sportif, j�esp�re qu�une solution va �tre trouv�e�.