C'est toujours le flou au sein de ces deux prestigieux clubs. Aujourd'hui, aux yeux de la Fédération algérienne de football, les clubs algérois du Mouloudia et celui de l'USMA font bien partie des 32 formations qui figurent depuis peu parmi les SPA répondant aux critères retenus pour la circonstance, et considérés comme clubs de football privés. Toutefois, il semblerait que tant du côté du Doyen que de celui du club de Soustara, la situation interne actuelle de ces prestigieuses formations algéroises est loin d'être claire. Pis, il est même possible que l'on se dirige vers l'impasse, si ce n'est déjà le cas. Pourtant, au moment de le reconversion en clubs privés, les deux clubs en question semblaient avoir pris toutes les dispositions légales actuellement en vigueur. Passer du statut de club amateur est régi pour la circonstance, par un Code de commerce contenant toute une série d'articles conformes à la loi. En d'autres termes, et pour mieux comprendre la situation à laquelle font face aujourd'hui le MCA et l'USM Alger, un club privé de football doit avoir obligatoirement en sa possession un registre du commerce. Toute entreprise privée régie en SPA ou en Eurl, doit donc ouvrir un capital, par le biais duquel tout actionnaire peut se considérer comme partie prenante au sein de l'entreprise privée nouvellement créée. Or, il se trouve que pour des clubs de football comme le MCA et l'USMA qui existent depuis la nuit des temps, et au même titre que toutes les autres formations sportives du pays, leur passage au professionnalisme est loin d'être atteint aujourd'hui. Les deux équipes algéroises ont bien débuté le nouveau championnat professionnel de Ligue 1, et cela avec l'aval de la FAF et de la LNF, mais d'un autre côté, voilà que le MCA et l'USMA risquent de voir leurs nouveaux présidents actionnaires respectifs, rendre ni plus ni moins le tablier. Concernant la formation usmiste, alors que tout semblait avoir été réglé, notamment après l'avènement de l'industriel Ali Haddad à la tête du nouveau conseil d'administration, tout semble être remis en cause sur le plan de la forme. Plus clairement, il ne suffit pas d'injecter directement dans les comptes du club une certaine somme d'argent, sans qu'elle ne soit expertisée au préalable par un expert en la matière, en l'occurrence, un commissaire des apports. Pourquoi? Tout simplement parce qu'un club comme l'USM Alger possède déjà tout un patrimoine qu'il faut obligatoirement faire évaluer, avant de le céder à un potentiel «acquéreur». Dans le fond, Ali Haddad est aujourd'hui président majoritaire de l'USMA, mais sans avoir observé auparavant la démarche prévue par la loi. En effet, dans ce cas précis, il ne suffit pas de faire appel à un notaire, mais faire l'objet d'une décision de justice légale seule habilitée à délivrer l'autorisation d'un registre du commerce. En fin de compte, la contribution réelle de Ali Haddad en tant que nouvel actionnaire, serait de l'ordre de 60 milliards environ, et non de 70 milliards. Il faudra donc rendre à César ce qui lui appartient, en l'occurrence, la valeur réelle du patrimoine actuel de l'USM Alger. Quant au Doyen, le problème se situe une fois de plus au niveau de la nouvelle direction du club régi en SPA, et que son nouveau président d'administration fraîchement installé, en l'occurrence M.Abdelkader Bouheraoua, souhaite quitter au plus vite déjà. L'homme en question ne serait plus du tout intéressé pour assurer sa nouvelle mission de patron administratif et actionnaire au sein de l'équipe dirigeante actuelle du Doyen. Un tel revirement de la part de Bouheraoua mènera sans aucun doute vers l'impasse le Mouloudia d'Alger dont les dirigeants actuels continuent de faire face à une situation loin d'être rassurante. Bouheraoua qui a rencontré son ami de longue date, Abdelkader Drif, a donc pris la décision de quitter le bateau Mouloudia, comme si quelque part les deux sorties médiatiques en date du duo Maârif- Drif, seraient annonciatrices de nouveaux changements à la tête du vieux club algérois. Comme quoi, l'entrée du MCA et de l'USM dans le monde du professionnalisme est loin d'être une mince affaire.