Les derniers �v�nements survenus dans le corps des douanes � Annaba ont entra�n� la r�action de la direction g�n�rale qui a d�cid� de l�envoi d�une commission d�enqu�te. La d�cision a �t� prise au lendemain de la menace �crite de s�immoler par le feu devant le si�ge de sa direction exprim�e par un syndicaliste en r�ponse � un questionnaire lui ayant �t� remis par le directeur de wilaya. Les membres de la commission ont pour mission de situer les responsabilit�s dans l�affaire des 800 cartouches d�couvertes sur le Tarik Ibn Ziadquelques heures avant que ce bateau ne prenne le large � destination de Marseille (France). Pour rappel, les cartouches de cigarettes Marlboro et Legend avaient �t� d�couvertes dans un v�hicule Renault Espace par les douaniers de la brigade ambulante sur le port d�Annaba. Selon nos sources, l�inspecteur principal charg� du contr�le au poste frontalier du port d�Annaba serait impliqu� dans cette affaire de contrebande sanctionn�e par les articles 12 et 18 du code des douanes. Cet inspecteur est charg� de la m�me mission de responsable de contr�le au poste frontalier a�rien Rabah-Bitat, � 12 km du port. Plusieurs jours apr�s alors que les rumeurs allaient bon train quant � la transformation de cet acte de contrebande en une simple infraction de fraude au poste, le dossier a pris de l�ampleur. Ce changement de qualification de l�acte ou du moins, la tentative, est intervenu pour calmer le contrebandier. Devant les risques d�une forte amende et d�une peine de prison de 5 � 10 ans qu�il encourt si l�art 12 venait � lui �tre appliqu�, ce contrebandier a menac� de r�v�ler qu�il a vers� un pot-de-vin de 400 000 DA � l�inspecteur principal. Beaucoup d�autres affaires ont ainsi �t� r�v�l�es par des douaniers lass�s par l�impunit� dont semblent jouir, depuis des ann�es, certains de leurs coll�gues v�reux. Il s�agit notamment de ceux impliqu�s dans la derni�re affaire des 1,2 million d�euros saisis dans une R25 par une brigade de douanes � Oum Teboul (Tarf) dans des circonstances douteuses. C�est aussi cette autre affaire de transfert ill�gal de 3 millions d�euros mise au jour par la Gendarmerie nationale d�Oum El Bouaghi il y a une dizaine de jours. Deux individus �g�s de 36 et 34 ans ont �t� interpell�s. Pr�sent�s devant le procureur de la R�publique de cette wilaya, ils ont �t� plac�s sous mandat de d�p�t. Ces deux affaires avaient �t� pr�c�d�es ou suivies de plusieurs autres, � l�image du trafic des produits pyrotechniques, de lingots d�or transform�s � Guelma en bijoux griff�s El Guelmi pour �tre export�s vers Marseille et les psychotropes Subitex commercialis�s dans le milieu de local de la drogue � 800 DA le comprim�. Par ces m�mes postes frontaliers maritime et a�rien d�Annaba, acc�dent en territoire alg�rien de la pi�ce de rechange usag�e pour automobile et autres machines, des voitures en tr�s bon �tat en remplacement de celles d�glingu�es export�es quelques jours auparavant pour, pr�tendument, un s�jour touristique du propri�taire, le trafic � l�import et � l�export des t�l�phones et micro-ordinateurs portables. Ce qui pourrait expliquer le refus de la direction de wilaya de permettre � 6 syndicalistes sur les 13 nouvellement �lus d�accomplir leur mission de repr�sentants des travailleurs. C�est un de ces syndicalistes qui a menac� de s�immoler par le feu pour, a-t-il argument�, harc�lement administratif. Ce fait de d�passement de pr�rogatives commis par le directeur de wilaya a entra�n� une r�action du secr�taire g�n�ral de wilaya UGTA et �galement �lu � la Chambre basse du Parlement. La r�action de ce dernier ne sera pas prise en consid�ration. Pis, il repartira bredouille du si�ge de la direction de wilaya non sans avoir inform� l�int�ress� qu�il �entreprendra des d�marches aupr�s du DG des douanes et autres hauts responsables du gouvernement sur son abus d�autorit�. Tous ces faits et bien d�autres ont fait bouger une vingtaine d�inspecteurs principaux marginalis�s au niveau de la direction r�gionale. Ces inspecteurs pay�s sans fournir, malgr� eux, une quelconque contrepartie, entendent porter � la connaissance de leur hi�rarchie, � Alger, leur situation d�officiers marginalis�s. Leur r�action est motiv�e par le cumul de fonctions d�un de leur coll�gue de m�me grade et fonction. Depuis des ann�es, celui-ci est charg� de la responsabilit� du poste de contr�le frontalier du port et de l�a�roport d�Annaba. De m�me que plusieurs d�entre eux d�noncent l�absence de mobilit� g�ographique et fonctionnelle dans les douanes alg�riennes. Ce qui, selon eux, ouvrent grandes les portes de la corruption et des atteintes � l��conomie nationale.