Le ministre des Ressources en eau se veut rassurant sur l�alimentation en eau potable dans le pays, m�me s�il reconna�t des difficult�s. Abdelmalek Sellal, qui avait �t� auditionn� mercredi dernier par le chef de l�Etat, �tait l�invit�, le lendemain, du journal du soir de la t�l�vision nationale. Certes, le bilan du secteur �voque un taux de 94% en mati�re de raccordement des m�nages aux r�seaux d'alimentation en eau potable. Egalement, la dotation quotidienne en eau potable par habitant est pass�e � 170 l distribu�es dans plus de 73% de chefs-lieux de commune, en m�me temps que la distribution en continu est de plus en plus une r�alit� dans plusieurs villes. N�anmoins, M. Sellal a tacitement reconnu que nombre de petites agglom�rations et localit�s rurales connaissent des difficult�s d�approvisionnement, qu�il explique notamment par les coupures d��lectricit� qui entra�nent des dysfonctionnements. N�anmoins, Abdelmalek Sellal semble confiant quant � la r�sorption progressive de ces contraintes, un d�fi qui doit �tre relev�. Et d�autant que le chef de l�Etat, persuad� que �les Alg�riens ont droit � une m�me qualit� de service public�, avait la veille instruit le gouvernement de d�ployer �les moyens n�cessaires pour am�liorer les conditions d'acc�s � l'eau potable dans les zones �parses�. Et dans la mesure, selon l�invit� de l�ENTV, o� la gouvernance de l�eau se d�veloppe, les capacit�s de stockage se sont am�lior�es et les r�serves hydriques du pays garantissent une s�curit� d�approvisionnement au moins durant deux ann�es de s�cheresse. A ce propos, M. Sellal a �voqu� les grands barrages qui jouent le r�le de r�servoirs strat�giques r�gionaux (B�ni Haroun � l�Est, Koudiat Acerdoune au Centre et Gargar � l�Ouest) par la combinaison des ressources superficielles, souterraines et non conventionnelles. Voire l�Alg�rie dispose de r�serves in�gal�es depuis vingt ans gr�ce � l�am�lioration notable des moyens de stockage (73 barrages op�rationnels � moyen terme). Quant � la tarification de l�eau, Abdelmalek Sellal a �cart� toute r�vision � terme, une option �irr�versible pour le moment�, selon lui. A charge, cependant, de d�velopper l��conomie de l�eau sur la base d�une d�marche �solidaire et �quitable � des citoyens, le respect des normes de qualit� et des d�lais de r�alisations des projets hydrauliques, ainsi que la maintenance des ouvrages et �quipements hydrauliques et leur exploitation dans des conditions optimales, selon le chef de l�Etat. Certes, la gestion de l�eau, �un bien de la collectivit� nationale et une ressource pr�cieuse qu'il faut savoir pr�server� est �un service public et cela restera quel que soient les choix op�r�s pour ses modes d�exploitation et de gouvernance �, affirmait le pr�sident de la R�publique, m�me s�il estime qu�il �est important de veiller � l'�quilibre �conomique des �tablissements de gestion de l'eau par l'am�lioration de leurs performances�. Et dans la mesure o� le recours � l�expertise �trang�re s�av�re n�cessaire m�me si le mode de gestion d�l�gu�e des services publics de l'eau et de l'assainissement n�a pas totalement r�ussi (r�siliation du contrat conclu avec l�allemand Glessen Wasser � Annaba). Toutefois, Abdelmalek Sellal constate, satisfait, la pr�sence plus importante des soci�t�s nationales dont Cosider charg�e de r�aliser cinq barrages � l�est du pays et Hydrotechnique avec deux projets. D�autre part, l�invit� de l�ENTV n�a pas voulu se prononcer sur l�affaire de B�ni Haroun et l�action de l�Agence nationale des barrages et transferts, en cours de traitement au niveau judiciaire. N�anmoins, M. Sellal a conc�d� l�existence de �lacunes� et un �manque de professionnalisme� dans la gestion du secteur. Ch�rif Bennaceur TRANSFERT D�EAU IN SALAH- TAMANRASSET 85% de la population r�guli�rement aliment�e Concernant le transfert de l'eau de In Salah vers Tamanrasset, sur 750 km et par un apport quotidien de 100 000 m3, le ministre des Ressources en eau a indiqu� que 80 � 85% de la population de la ville de Tamanrasset est aliment�e quotidiennement et r�guli�rement en eau 4 mois apr�s l'inauguration de ce projet. Les localit�s restantes seront raccord�es de fa�on progressive en fonction de l'�volution des travaux de renouvellement des r�seaux de distribution. C. B. EAUX MIN�RALES Les permis d�exploitation suspendus d�octroi Les permis d�exploitation des eaux min�rales ont �t� suspendus d�octroi, selon Abdelmalek Sellal qui explique cette suspension par la r�vision du cadre juridique et la r�organisation du march�. Et cela m�me si plus de 40 permis ont d�j� �t� octroy�s. C. B. IRRIGATION AGRICOLE 80% des eaux us�es trait�es utilis�es L�Alg�rie dispose d�une capacit� install�e en stations d��puration de 600 millions de m�tre cubes par an, permettant de traiter 80% des rejets des eaux us�es, qui sont �pur�es et r�utilis�es pour l�irrigation agricole. C. B. DESSALEMENT DE L�EAU DE MER Les stations r�alis�es n�ont rien co�t� � l�Alg�rie Concernant le programme de dessalement de l�eau de mer, Abdelmalek Sellal a assur� que le co�t de l�eau produite reste proche du co�t de l�eau produite par les barrages. Voire les 13 stations de dessalement pr�vues dont 5 d�j� r�ceptionn�es n�ont rien co�t� � l�Alg�rie dans la mesure o� leur r�alisation implique un investissement �tranger m�me si la partie alg�rienne s�est engag�e � acheter les quantit�s d�eau trait�es.