Tout est rose dans le bilan d'Abdelmalek Sellal à la tête du ministère des Ressources en eau. Le président de la République qui a auditionné son ministre, mercredi soir, s'est montré très satisfait des avancées réalisées dans ce secteur névralgique. Pour le chef de l'Etat, les progrès enregistrés par le pays en matière de mobilisation de la ressource en eau, en réponse aux besoins de la population dans ce domaine, sont “indéniables”, rapporte une dépêche de l'APS. Dans sa présentation du bilan des réalisations de l'année en cours, M. Sellal a livré des chiffres forts éloquents. Ainsi, le taux de raccordement aux réseaux d'alimentation en eau potable (AEP) est actuellement de 93% et la dotation quotidienne en eau potable par habitant, est passée à 168 litres distribués quotidiennement dans plus de 70% des chefs-lieux de commune, en même temps que la distribution en continu (h/24) commence à devenir une réalité dans plusieurs grandes villes. Pour ce qui est de l'assainissement, 86% des foyers sont aujourd'hui raccordés aux réseaux publics de collecte des eaux usées. Mieux, forte d'une flopée de stations d'épuration d'une capacité de 600 millions de m3/an, l'Algérie est aujourd'hui en mesure de traiter 80% des rejets d'eaux usées. Cette nette amélioration des indicateurs du développement humain, en matière de ressources en eau, est le fait des innombrables réalisations connues par le secteur, comme la mise en service de sept nouveaux barrages pour une capacité additionnelle de plus d'un milliard de mètres cubes, l'entrée en exploitation de deux grands transferts et de six adductions d'eau potable, la réception de deux usines de dessalement d'eau de mer d'une capacité de 300 000 m3/jour, la mise en service de cinq stations d'épuration, etc. Pour ce qui est du programme de développement 2010-2014, le ministère des Ressources en eau a retenu 6 actions majeures (réalisation de 19 nouveaux barrages ; un programme national d'études de diagnostic et de travaux de réhabilitation des réseaux d'alimentation en eau potable de 37 villes du pays ; un programme national d'études, de diagnostics et de travaux de réhabilitation des réseaux d'alimentation en eau potable de 37 villes du pays. Parce que “l'eau est le socle de toute entreprise civilisatrice et de développement, surtout, dans un pays semi-aride comme le nôtre, soumis, de manière chronique, au stress hydrique et à l'aléa climatique”, M. Abdelaziz Bouteflika a invité les responsables du secteur à redoubler d'efforts. “Ces résultats probants en matière d'alimentation en eau potable et d'assainissement, sont autant de motifs d'encouragement pour la poursuite de la modernisation et l'extension des réseaux pour offrir à tous les citoyens le même service public de l'eau”, insiste-t-il. Le chef de l'Etat a aussi instruit le gouvernement en vue de renforcer les capacités d'encadrement et de maîtrise d'ouvrage, notamment dans les domaines de management des projets hydrauliques et d'exploitation d'ouvrages et d'infrastructures réalisés au prix d'un grand effort de la nation. Il a aussi indiqué que la politique de mobilisation et d'utilisation des ressources hydriques, sera résolument orientée vers le développement et l'extension de l'agriculture irriguée, seul garant de la sécurité alimentaire du pays, et les réalisations des barrages et des grands transferts seront concentrées dans la région des Hauts-Plateaux qui constitue l'espace où doit s'opérer le développement agricole et le renouveau rural de l'Algérie. Fort de sa conviction que “le véritable défi du futur, est celui de l'économie de l'eau”, le président de la République a souligné que “si l'Etat a fait du droit à l'eau une réalité pour les Algériennes et les Algériens, les citoyens, de leur côté, doivent adhérer à une démarche solidaire et équitable de l'économie d'une ressource rare et fragile”.