Des chouyoukh du melhoun et de la po�sie populaire dans une khe�ma pour d�clamer des po�mes est une sc�ne qu�on n�a pas la chance de voir tous les jours � Tiaret et encore moins durant les soir�es ramadanesques. Ainsi, les Beldjoher, Benzama, Chalef, Mihoubi, Aouicha, et autre Le�la Okad ont tous r�pondu � l�invitation pour permettre au public tiareti, avide de telles manifestations, de s�adonner � de r�els moments de plaisir et de d�tente, le tout sous le f�rule de l�incontestable animateur Ahmed Bouziane, lui aussi figure de proue dans le domaine. La soir�e � laquelle ont assist� le wali et les intellectuels de la r�gion a eu pour espace une somptueuse khe�ma d�cor�e � la traditionnelle, �rig�e � l�h�tel Les Abbasside sp�cialement pour les veill�es nocturnes du mois sacr�. Ainsi, juste apr�s un morceau musical illustrant la c�l�bre chanson Angham El Djaza�r de Ali Ma�chi, interpr�t�e sous la boulette du m�lomane Mohamed Heroual, les po�tes �taient invit�s � se produire. Et c�est � Chalef que revient l�honneur d�ouvrir le bal avec l�une de ses qa�idate fortement applaudie. El Hadj Khaled Mihoubi, l�un des plus connus parmi les corporation, du fait des richesses qu�il poss�de en mati�re de patrimoine po�tique et fid�le � ses habits traditionnels, a pr�f�r� rendre hommage aux ma�tres du melhoun tels les regrett�s Mohamed Benta�ba et Belahreche. Charg� de l�organisation, Ahmed Bouziane devait pr�senter une br�ve biographie de chaque artiste avant m�me de monter sur sc�ne. La sortie de Benzama �tait pour le moins originale en traduisant en fran�ais Djar alia el hem en hommage � Abdelkader El Khaldi. Aussi faut-il le dire, la r�v�lation de la soir�e �tait certainement ce po�te peu connu aux yeux des invit�s : Ziar Amar n�a pas en effet �prouv� des difficult�s � subjuguer l�assistance. Le passage de Kada de A�n D�heb n�a pas �t� sans ovations du public tiareti. De son c�t�, la jeune Le�la Okad de Sougueur est venue d�voiler ses dons de po�te prometteuse en d�clament une qa�ida intitul� El Ouissaya. Idem pour sa cons�ur l'exp�riment�e Aouicha qui s�est laiss�e emporter entre les strophes de Ma bkat sohba. Enfin, il faut avouer que cette soir�e n�est qu�un simple �chantillon des nombreuses potentialit�s culturelles et artistiques que rec�le la ville ch�re � Bouta�ba.