Les promesses de d�p�nalisation du d�lit de presse faites par le pr�sident de la R�publique seront rest�es lettre morte. Contrairement � son discours, l�avant-projet de loi organique relatif � l�information contient des amendements pr�voyant des peines d�emprisonnement pour les journalistes. Celles-ci peuvent aller d�un mois � cinq ans. Selon le quotidien arabophone El Khabar, dans le nouveau texte qui sera examin� aujourd�hui par le gouvernement, cinq articles �voquent des peines d�emprisonnement de journalistes pour d�lit de presse. Il est encouru d�apr�s l�article 128, des peines d�emprisonnement allant d�un � cinq ann�es, une amende pouvant atteindre 500 000 DA par le journaliste et le directeur de la publication en cas d�incitation aux d�lits ou crimes contre l�Etat et l�unit� nationale. Egalement, serait passible d�un � 6 mois d�emprisonnement tout journaliste qui publierait un document portant atteinte au secret d�instruction, ou d�enqu�te pr�liminaire dans des crimes et d�lits, rapporte le quotidien. Contact� par t�l�phone, M. Doud�ne, directeur de la presse �crite au niveau du minist�re de la Communication, assure �n�avoir pas eu connaissance de cette copie�. Selon lui, une commission serait charg�e de ce projet. Pour le Syndicat national des journalistes (SNJ), ces amendements sont loin d��tre une surprise. Le secr�taire g�n�ral du SNJ, Kamel Amarni, indique que �sous r�serve que les amendements publi�s dans la presse se confirment et que le gouvernement adopte lesdits amendements, nous constatons en tant que Syndicat national des journalistes que le temps nous a, h�las, donn� raison. En reconduisant les peines d�emprisonnement des journalistes, le pouvoir confirme son indisponibilit� � s�amender et � se d�barrasser d�finitivement de son allergie � la libert� de la presse et d�expression�. Et de rappeler : �Nous avons �t� les premiers et les seuls � mettre en garde contre toute r�vision substantielle du code de l�information dans le sens de plus de fermeture.� Le SG du SNJ conclut par un appel au gouvernement � �rattraper le coup en supprimant, comme il s�en �tait engag� publiquement, les articles pr�voyant l�emprisonnement des journalistes et � lever l�ambigu�t� qui entoure le chapitre traitant de l��thique et de la d�ontologie�. Ce dernier pr�cisera � ce sujet que �quand on pr�voit des peines d�emprisonnement, on peut se passer d�un conseil de l��thique et de d�ontologie�.