De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari En conclave hier � Bruxelles, les ministres des Affaires �trang�res de l�Union europ�enne devaient confirmer l�essentiel de leurs exigences par rapport � la Syrie. D�part du pr�sident Al Assad et arr�t imm�diat de la r�pression. M�me la pourtant tr�s discr�te Catherine Ashton, �chef de la diplomatie europ�enne�, a m�l� sa voix � celles des autres pour que la pression sur Damas atteigne un summum. Pas encore le summum, toutefois. Les Etats-Unis, pour leur part, ne sont pas rest�s les bras ballants. Que du contraire ! Les States sont m�me les plus virulents contre le r�gime syrien. Hilary Clinton n�h�sitant pas � d�clarer, plut�t deux fois qu�une, que Bachar Al Assad �tait fini, grill� qu�il ne lui restait qu�� prendre ses cliques et claques. Sinon ? Sinon c�est La Haye internationale et son chapelet de griefs et de charges. Entre autres : crimes de guerre, crime contre l�humanit�, tortures, violences sur civils, enl�vements, disparitions. Les pr�c�dents Milosevic, Mladic (ex- Yougoslavie) indiquent clairement que la route vers les Pays- Bas, si�ge de la Haute Cour p�nale internationale, n�est pas pav�e de bonnes intentions. C�est plus le chemin de croix qu�autre chose. Et le chemin de croix, �a conna�t Damas. Pour autant, Bachar Al Assad a encore du r�pondant pour r�sister, riposter et m�me tenir longtemps encore. Le r�gime syrien, r�pressif � l�extr�me, certes, sait aussi faire de la politique, man�uvrer, ruser. La dynastie r�gnante au pays des Omeyyades n�est pas la Libye, ni la Tunisie Benalienne, ni m�me l�Egypte moubarakienne. Le r�gime syrien a ferm�, et depuis longtemps, le pays au plan politique, institutionnel. Rien ne bouge � quelque niveau que ce soit sans que le puissant appareil du renseignement soit inform� ou ne l�ait suscit�. M�lange de Moukhabarates � l��gyptienne marin�es � l�expertise de l�ex-URSS et maintenant de la Russie, le contre-espionnage syrien est redoutable. Le Ba�th syrien � l�inverse de son alter-ego irakien du temps de la splendeur Saddam, est froid, cynique, aux m�thodes �raffin�es �. Pourtant, les Etats-Unis, l�Europe des 27 iront au charbon en Syrie. C�est trac�. C�est �crit. Hier Bruxelles a confirm� cette tendance. Lourde. La machine de guerre occidentale entrera, c�est certain, en choc frontal contre l�appareil r�pressif de Bachar Al Assad.