Les condamnations se sont multipliées dans le monde quelques heures seulement après l'intervention de l'armée syrienne à Hama qui a fait une centaine de morts, et qualifiée de massacre par l'Union européenne. Le président américain Barack Obama s'est dit “horrifié par l'usage qu'a fait le gouvernement syrien de la violence et de la brutalité contre son propre peuple”. Les Etats-Unis vont dans les jours à venir continuer à augmenter la pression sur le régime syrien et à collaborer avec d'autres pays pour isoler le régime du président Bachar al-Assad, a annoncé M. Obama. Le SG de l'ONU, Ban Ki-moon, a, lui, vigoureusement condamné l'usage de la force contre la population civile en rappelant au régime de Damas qu'il est responsable de “tous les actes de violence commis” contre la population. À Bruxelles, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, s'est déclarée “choquée” suite à “l'intervention des forces militaires syriennes, totalement injustifiable dans la ville de Hama”, relevant que l'armée a le devoir de protéger les populations civiles, pas de les massacrer. Le ministre français des AE, Alain Juppé, estime que les responsables politiques, militaires et sécuritaires syriens doivent savoir, maintenant plus que jamais, qu'ils devront rendre compte de leurs actes. L'Allemagne, qui préside jusqu'au 31 juillet le Conseil de sécurité, a demandé elle aussi une réunion d'urgence du Conseil sur la Syrie. Chez les officiels arabes, on l'aura remarqué, silence sur toute la ligne…