La France souhaite que le président syrien, Bachar Al-Assad, fasse partie des personnes visées par les sanctions européennes en préparation contre le régime de Damas, a indiqué, hier, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé. La France souhaite que le président syrien, Bachar Al-Assad, fasse partie des personnes visées par les sanctions européennes en préparation contre le régime de Damas, a indiqué, hier, le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé. «Un gouvernement qui tue ses citoyens parce qu'ils veulent s'exprimer et instaurer une vraie démocratie perd sa légitimité», a jugé le chef de la diplomatie française, qui avait déjà estimé, la veille, la chute du régime inévitable s'il persévérait dans la répression. Le ministre des Affaires étrangères britannique participe également à ces réflexions. «Nous travaillons à présent avec nos partenaires européens sur des sanctions ciblées, des gels d'avoirs et des interdictions de déplacement», a-t-il déclaré à la Chambre des communes. Les ambassadeurs à Bruxelles des vingt-sept Etats membres de l'UE ont chargé vendredi leurs experts de plancher sur l'élaboration de ces sanctions. Outre un embargo sur les armes, il pourrait s'agir de gels d'avoirs et d'interdictions de visa à l'encontre des responsables de la répression. Une liste des personnes visées par ces sanctions doit encore être établie. «Nous essayons d'agir par le biais de l'UE», a expliqué Alain Juppé en soulignant que les Européens étaient «dans l'incapacité d'aboutir» à l'adoption d'une déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la répression. Il y a «un risque de veto russe et chinois» et il n'y a pas non plus ‘les neuf voix' nécessaires à l'adoption d'un texte, a-t-il admis. Les Etats-Unis ont déjà annoncé vendredi des sanctions économiques contre le frère cadet du président syrien, Maher Al-Assad, un haut responsable de l'armée syrienne, Ali Mamlouk, chef des services de renseignement, et Atef Najib, présenté comme l'ancien chef du renseignement pour la province de Deraâ. Pour sa part, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a voté une résolution demandant l'envoi urgent d'une mission en Syrie pour enquêter sur les violations des droits de l'homme R. I.