Les �v�nements se sont acc�l�r�s hier en Libye. Les rebelles ont d�clench� l�op�ration sir�ne avec comme objectif isoler Mouammar Kadhafi. Tripoli a �t� hier le th��tre d�intenses combats. D�clench�e samedi soir dans la capitale libyenne, l'op�ration sir�ne se d�roule en coordination entre le Conseil national de transition et les combattants rebelles dans et autour de Tripoli. Les combats risquent de durer plusieurs jours. �Nous pr�voyons deux sc�narios : qu'il se rende, ou qu'il s'�chappe de la ville pour trouver refuge � l'�tranger ou dans une autre ville du pays. Au cas o� il exprime son souhait de quitter la Libye, nous accueillerons positivement cette proposition et nous l'accepterons �, expliquait hier le porte-parole du CNT. Un sc�nario que n�envisage pas du tout le guide de la r�volution libyenne. Dans un message sonore diffus� pendant la nuit par la t�l�vision officielle, il a exhort� ses partisans � �marcher par millions pour lib�rer les villes d�truites� qualifiant les rebelles d'�agents, de tra�tres et de rats qui profanent les mosqu�es�, les accusant d��tre �des agents de Sarkozy qui veut prendre le p�trole libyen�. Son fils, Seif Al-Islam, avait auparavant invit� la r�bellion libyenne au dialogue affirmant que le r�gime �n'abandonnerait pas la bataille� et se disant pr�t � discuter avec la r�bellion. Sur le terrain, des manifestations hostiles au r�gime et des affrontements � l'arme automatique ont �clat� samedi soir dans la capitale et se poursuivaient hier dans plusieurs quartiers de la ville. En p�riph�rie, les rebelles ont continu� leur progression vers l'ouest de la ville, apr�s avoir pris le contr�le � l'issue de violents combats d'une zone bois�e strat�gique. A l'approche des combattants rebelles, de nombreux quartiers de la capitale �taient en �bullition et des affrontements �taient signal�s entre pro-Kadhafi et insurg�s. �Les graines de la r�volte ont enfin commenc� � �clore dans Tripoli, la barri�re de la terreur est tomb�e, c'est le temps du refus et de la parole dans tout Tripoli, s'est f�licit� le colonel Bani. Les gens sont descendus dans la rue, ils contr�lent certaines zones. Pour le moment, nous ne sommes pas en mesure d'�valuer les forces de Kadhafi ou de dire combien de temps il pourra encore rester au pouvoir. Mais t�t ou tard, sa chute viendra�. Le porte-parole du gouvernement, Moussa Ibrahim, a simplement confirm� des �petits affrontements � avec de petits groupes dans des quartiers comme Tajoura, Soug Jomaa ou Ben Achour. Selon lui, les forces loyalistes sont venues � bout des insurg�s et les affrontements n'ont dur� qu'une demi-heure. �La situation est d�sormais sous contr�le�, a-t- il affirm� dans des d�clarations diffus�es par la t�l�vision officielle. L�ancien num�ro deux du r�gime, Abdessalem Jalloud, a fui Tripoli vendredi. Selon un responsable gouvernemental tunisien, M. Jalloud est pass� en Tunisie et est reparti � l'aube avec sa famille vers l'Italie. Tripoli comme les rebelles ont minimis� la port�e de cette d�fection. M. Jalloud avait �abandonn� la politique, de son propre gr�, depuis un bon moment� et �passait la plupart de son temps � l'�tranger pour des soins. Je ne pense pas qu'il puisse �tre utile � la r�volution. Il est marginalis� depuis longtemps � a ainsi comment� un responsable de la r�bellion.