Le proc�s de l�affaire de trafic d�h�ro�ne dans la localit� de Hydra conna�tra son verdict dimanche prochain. La d�cision a �t� prise par le pr�sident de l�audience � l�issue d�un proc�s qui a dur� pr�s de quatre heures. Derniers � intervenir, les avocats de la d�fense ont plaid� la relaxe. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - A l�exception des deux ressortissants nig�rians poursuivis dans la m�me affaire, mais dont les chefs d�inculpation rel�vent de la cour d�assises, les sept autres pr�venus, dont la moyenne d��ge ne d�passe par la trentaine, jug�s en correctionnel, ont rejet� le chef d�inculpation de �trafic d�h�ro�ne�. Les sept pr�venus ont plusieurs points en commun. La plupart d�entre eux sont universitaires, inscrits au niveau d�un institut sup�rieur sp�cialis� dans le management, situ� sur les hauteurs de la capitale. B�n�ficiant d�un statut social de �privil�gi�, les sept pr�venus ont d�clar� consommer de l�h�ro�ne. Une drogue dure, dont le co�t est tr�s �lev�, tr�s pris�e par la jet-set. Lors de leurs plaidoiries, les avocats de la d�fense dont Mes Benisa�d, Menceur Mahdi et Chiat, pour ne citer que ceux-l�, ont plaid� la relaxe, arguant que leurs �clients ne sont que des consommateurs et qu�ils ont besoin d�une prise en charge m�dicale urgente�. Lors des auditions, le pr�sident du tribunal correctionnel a tent� d�arracher des aveux aux pr�venus, en tentant de leur faire admettre le chef d�inculpation de �trafic d�h�ro�ne�. Un grief que les mis en cause ont rejet� �globalement et dans le d�tail�. L�affaire remonte au 25 d�cembre 2010, lorsque les services de police judiciaire relevant de la S�ret� de da�ra de Bir Mourad Ra�s ont �t� inform�s d�une op�ration de vente d�h�ro�ne � Hydra. Selon l�arr�t de renvoi, une sourici�re a permis l�arrestation des jeunes Sid- Ahmed et R�da � bord d�une Golf, dans laquelle sept capsules d�h�ro�ne ont �t� r�cup�r�es. L�interrogatoire avait permis de remonter la fili�re. Les capsules sont achet�es pour la somme de 3 000 DA l�unit� aupr�s d�un certain Mahdi, dit �Dr Boch� qui, lui, s�approvisionnait aupr�s d�un Nig�rain du nom de Abdou, r�sidant � Bordj El Kiffan. Poursuivant leurs recherches, les �l�ments de la police judiciaire n�ont pas tard� � aboutir � l�arrestation de Mahdi en compagnie du fils d�un ex-officier sup�rieur de l�ANP, � bord d�une Peugeot 207, appartenant � ce dernier. Apr�s la fouille du v�hicule, sept capsules d�h�ro�ne et une autre contenant du crack auraient �t� d�couvertes. Mahdi aurait affirm� que la marchandise lui a �t� vendue par H. B., fils d�un ex-ministre qui occupe des responsabilit�s politiques dans l�ex-parti unique, qui, lui, d�clare l�avoir obtenue aupr�s d�un ressortissant nig�rian dit Hassan, r�sidant � Ouled Fayet, qui semble �tre le dealer. Arr�t�, il aurait reconnu avoir vendu de la drogue aux fils des deux ex-hauts responsables pour 3 000 DA la capsule, et ces derniers la revendaient � leur tour � raison de 3 500 DA l�unit�. D�f�r�s devant le magistrat relevant de la juridiction comp�tente du tribunal de Bir Mourad Ra�s, le 2 janvier 2011, ils ont �t� plac�s sous mandat de d�p�t �pour importation, commercialisation, vente et consommation de drogue et de psychotropes�. Au mois d�avril dernier, les avocats de la d�fense avaient introduit une demande de mise en libert� provisoire, mais la chambre d�accusation l�a rejet�e. Une source judiciaire avait r�v�l� que la quantit� saisie est jug�e consid�rable. Il s�agit de 40 capsules d�h�ro�ne et de coca�ne. Selon la m�me source, le cerveau principal de cette affaire est un ressortissant nig�rian. La coca�ne dont un gramme se n�gocierait entre 8 000 et 12 000 DA (entre 80 et 120 euros) a fait son apparition dans le milieu de la jet-set alg�roise au cours de ces cinq derni�res ann�es. Drogue des riches, consomm�e dans certaines bo�tes de nuit de la capitale ou dans des f�tes priv�es, elle circule en Alg�rie gr�ce aux ressortissants subsahariens, notamment nig�rians.