C�est parti pour de nouvelles perturbations socioprofessionnelles � ArcelorMittal Annaba d�s la prochaine rentr�e sociale. Telle est l�interpr�tation � donner au d�placement hier � Alger du secr�taire g�n�ral du syndicat de l�entreprise, Sma�l Kouadria pour participer � une r�union pr�sid�e � Alger par Abdelmadjid Sidi- Sa�d, secr�taire g�n�ral de l�UGTA. L�ordre du jour est important et comporte deux points : les perspectives qu�offre la reconduite de l�accord de partenariat avec le groupe franco-indien ArcelorMitta et la mise en route du plan d�investissement de 500 millions d�euros destin� � la r�novation et � la modernisation des �quipements de production. C�est notamment le cas pour la zone fonte avec le haut fourneau et l�agglom�ration ainsi que la mise en place d�une nouvelle cokerie en lieu et place de l�ancienne que les experts ont d�cid� de mettre d�finitivement au rebut. Ceci pour la premi�re phase. Quant � la seconde phase, tout aussi importante, elle porte sur la r�alisation d�une nouvelle installation � technologie de pointe. Il s�agit du syst�me de r�duction directe pour la production de 2,2 millions de tonnes par an d��ponge de fer, tr�s demand�e sur le march� national et international. Selon Kouadria, les travailleurs des diff�rentes unit�s de production ou de commercialisation ne s�expliquent pas le retard mis par l�une ou l�autre des deux parties actionnaires dans la mise en route de ce plan. �Le risque de disparition de postes de travail est latent du fait de la v�tust� des installations de production et qui n�ont jamais connu d�investissement pour leur r�habilitation. Un quelconque retard serait pr�judiciable pour la soci�t�, ont indiqu� plusieurs repr�sentants des 5 300 travailleurs ArcelorMittal. Leur exasp�ration, difficilement contenue, est motiv�e par la stagnation du niveau de production. Planifi�e � 1,1 million de tonnes/an, cette production ne d�passera pas les 800 000 tonnes au 31 d�cembre 2011. C�est du moins ce qu�affirment plusieurs cadres dirigeants au niveau des diff�rentes unit�s de production dont le haut fourneau, pi�ce ma�tresse de l�activit� sid�rurgique. C�est dire qu�� son arriv�e au complexe le 28 ao�t prochain apr�s son cong� en France, Vincent le Gouic le directeur g�n�ral, aura du pain sur la planche. Il est attendu par ses associ�s alg�riens dans le cadre de l�assembl�e g�n�rale des actionnaires de la filiale alg�rienne du groupe franco-indien ArcelorMittal dont le si�ge est au Luxembourg. Lors de cette AG il est question d�approuver ou rejeter le plan d�investissement. Le document d�pos� par le directeur g�n�ral aupr�s des services du minist�re de l�Industrie, de la Promotion des investissements et de la PME (MIPIPME) avait �t� suivi d�un accord de principe des pouvoirs publics alg�riens. L�avis des actionnaires membres de l�AG ArcelorMittal est incontournable pour la suite des �v�nements. Notamment la r�union programm�e fin septembre � Alger au niveau du MIPIPME � laquelle devraient participer, outre les repr�sentants de ce minist�re, le directeur g�n�ral ArcelorMittal Annaba, les responsables de la Soci�t� de gestion des Participations Transolb et les cadres dirigeants du groupe des entreprises alg�riennes Sider. Au menu, la perspective de reconduction de l�accord de partenariat Sider/ArcelorMittal sign� en 2001 et le lancement du plan dont le retard est � l�origine de l�exasp�ration des travailleurs et de leur syndicat. C�est que la baisse de la production devenue presque chronique, malgr� une reprise � la hausse ces trois derniers mois, inqui�te s�rieusement les sid�rurgistes alg�riens. D�autant qu�en mati�re de r�novation et de modernisation des �quipements, ils n�ont rien vu venir. �Nous devons faire en sorte que les probl�mes techniques et socioprofessionnels que notre soci�t� a v�cus et � l�origine de la stagnation ou de la baisse de la production ne se posent plus. Nous, syndicalistes, veillerons � ce qu�il en soit ainsi pour peu que l�employeur respecte ses engagements�, affirme le secr�taire g�n�ral du syndicat de l�entreprise.