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DU PARTI UNIQUE � L'OP�RATEUR UNIQUE
Comment Alg�rie T�l�com �mal� traite ses clients
Publié dans Le Soir d'Algérie le 03 - 09 - 2011


Par Ahmed Halli
J'ai achet� plusieurs journaux ce lundi 29 ao�t, parce que je ne peux plus consulter la presse sur internet depuis sept jours. J'ai donc lu avec attention le message adress� par le nouveau P-dg d'Alg�rie T�l�com aux cadres et employ�s de l'entreprise. M. Belhamdi appelle � une �action urgente�, et je lui en sugg�re une, dans l'imm�diat : r�tablir ma connexion internet.
C'est l'une des premi�res mesures � prendre, si on veut �satisfaire et fid�liser� la client�le, comme l'ambitionne ce responsable. Il �voque la mise en place d'ateliers, l'instauration d'un dialogue au sein de l'entreprise, ce qui peut int�resser les abonn�s, mais une fois qu'ils pourront acc�der de nouveau � l'internet. Pour le reste, j'ai �num�r� dans la lettre ouverte que je comptais adresser � M. Belhamdi, mes m�saventures avec l'Actel �autonome� de Babel- Oued. La voici :
Monsieur le Pr�sident- Directeur G�n�ral d'Alg�rie T�l�com,
La plaisanterie la plus courte et la plus comique du moment, c'est ce spot publicitaire diffus� par l'ENTV, et qui proclame que l'op�rateur �historique� Alg�rie T�l�com est le �meilleur choix�. J'ai toujours cru na�vement que pour faire un choix, il fallait �tre en face de plus d'un sujet ou proposition. Or dans la situation pr�sente, Alg�rie T�l�com est le seul choix possible, vu qu'en dehors de lui point de salut, si j'ose dire. Ce qui nous ram�ne � l'essentiel : Alg�rie T�l�com est le meilleur choix possible puisqu'il n'y en a pas d'autre. Quand vous n'avez pas de concurrent dans le domaine qui est le v�tre, vous �tes forc�ment le meilleur, du moment qu'il n'y a pas de concurrent avec qui vous comparer. Nous sommes donc plac�s devant le dilemme dramatique d'avoir � opter pour Alg�rie T�l�com ou pour T�l�com Alg�rie. Dans le cas qui nous occupe, � plein temps et � notre corps d�fendant, l'op�rateur historique peut, � bon droit, se targuer d'�tre le meilleur. Comment pourrait-il en �tre autrement vu qu'il est le seul, l'unique et indispensable porte qui ouvre aussi bien sur la t�l�phonie que sur l'internet ? Il reste que le s�same qui donne acc�s aux services pr�pay�s, je parle ici d'internet, doit avoir des inflexions et une r�sonance convaincantes pour �tre entendu. Il y a bien eu un moment o� nous avons cru que notre rapport au t�l�phone allait �tre chang�, et en mieux, avec l'irruption d'une entreprise priv�e dans notre d�cor de parti unique. Cette entreprise est arriv�e sur le march� avec sa hotte pleine de promesses qu'elle n'a pu, malheureusement, tenir pour X raisons sur lesquelles il n'y a pas lieu de s'attarder ici. Bref, apr�s un passage, relativement calme, � l'Eepad, la d�funte soci�t� priv�e �voqu�e plus haut, je suis revenu � Alg�rie T�l�com, et plus pr�cis�ment � l'Actel de Bab-el-Oued, que je n'ai plus quitt�e depuis faute de mieux. Je ne m'�talerai pas sur mes m�saventures anciennes avec cette agence situ�e juste derri�re l'�glise o� officiait jadis feu le Cardinal Duval, et �difi�e sur la placette jouxtant ladite �glise. Et je pense que les riverains auraient pr�f�r� garder leur petit square, mais personne ne leur a demand� leur avis. Je remonterai seulement au mois de mai dernier lorsque j'ai regagn� mon quartier d'Oued Koreiche, et que j'ai v�rifi� l'�tat de ma ligne t�l�phonique. Devant l'absence de la rassurante tonalit�, j'ai pens� que la ligne avait �t� coup�e, pour d�faut de paiement, et je me suis empress� d'aller r�gler la facture en cours. J'ai appris alors qu'en r�alit�, c'est un c�ble qui avait �t� coup� lors des derni�res intemp�ries sur le quartier du Climat-de-France qui est, comme son nom peut l'indiquer, r�guli�rement balay� par des vents mauvais. Une semaine apr�s, je fus tout heureux de n'avoir attendu qu'une huitaine de jours seulement pour voir ma ligne t�l�phonique r�tablie et mon acc�s au Web assur�. Mes relations avec �Actel� pouvaient prendre un nouveau d�part, le bon pensais-je, apr�s une p�riode o� dans mon for int�rieur j'appelais cette agence �Agtel�, avec un �G� assassin au lieu du "C" plus convivial. L'idylle a donc dur� tout le mois de juin, et une grande partie de juillet, quand le premier incident a �clat�. Je n'ai pas souvenance de la date exacte, mais je sais qu'avant m�me de recevoir la facture du bimestre (mai-juin) pr�c�dent, ma ligne a �t� coup�e. Aux guichets de l'Actel, on m'a expliqu� que la coupure avait �t� op�r�e sur la base du non-paiement de la facture pr�c�dente, celle de mars-avril, autrement dit la facture que j'avais d�j� r�gl�e. C'est une erreur d'ordinateur, m'at- on expliqu�, et comme je ne voulais pas ouvrir un d�bat sur les erreurs d'ordinateur, suscit�es par des manipulations humaines hasardeuses, je me suis tu. L'essentiel �tait d'abord de r�tablir la ligne, qui le fut effectivement dans la journ�e, et non pas de disserter sur les m�rites respectifs des �PC� et des �Mac�. Je dois vous dire que durant les derniers jours de juillet, j'ai �t� assailli par l'inqui�tude � l'id�e de ce qui pouvait arriver durant le Ramadan. Eh bien, contrairement � mes appr�hensions premi�res, il ne s'est rien pass� de f�cheux, ni au d�but ni au milieu du Ramadan, quand tout � coup� Le mardi 23 ao�t, correspondant au 23e jour du Ramadan, vers 19h, la mauvaise heure par excellence, plus d'internet. Toujours aussi optimiste, j'ai appel� le �100�, pour �couter les conseils avis�s d'une op�ratrice, mais le service �tait ferm�. Le lendemain, mercredi, je nous suis donn� � tous le temps d'�merger, et j'ai appel� vers 11h, et l� aucune r�ponse hormis ce message audio qui parle de chambres pour chacun des enfants, ce qui est l'apanage de la majorit� des familles alg�riennes, et du meilleur moyen de les connecter sans se prendre les pieds dans la c�blerie. J'ai donc r�p�t� l'appel vers 14h, et apr�s quatre ou cinq spots, une op�ratrice, tr�s aimable pour la saison, m'a r�pondu. J'ai expos� mon probl�me, et apr�s quelques longues minutes de patience, elle m'a annonc� que tout mon quartier �tait touch� par la panne. �Non Mademoiselle, lui ai-je dit, j'ai v�rifi� aupr�s de mes voisins, je suis le seul � ne pas avoir de connexion�. A bout d'arguments, la jeune demoiselle prend poliment cong�, me laissant lancer toutes les mal�dictions possibles, y compris vers les minist�res non concern�s. Je d�cide encore une fois de m'en remettre aux bons soins de la direction de la communication qui me promet de faire le n�cessaire. Aux alentours de 17h, je renouvelle mon appel, re-spots, etc., mais cette fois-ci l'op�ratrice, assaillie par ses diastases, m'a carr�ment raccroch� au nez. C'est foutu pour ce mercredi. Le lendemain jeudi, je rappelle la direction de la communication qui prend attache avec les services concern�s, et me fait savoir que la panne est sans doute due � mon installation, puisque �la ligne est bonne�. On me conseille de faire un saut � l'Actel, et de v�rifier sur place si la panne est bien � mon niveau. Sceptique, j'emporte quand m�me mon modem avec moi, et je me rends � l'Actel, muni aussi du nom d'un des responsables � contacter. Le technicien charg� de configurer les modems �met un diagnostic oppos� � celui de la veille : l'appareil est bon, c'est �ma ligne qui pose probl�me �. Que dois-je faire alors ? Je dois la signaler aupr�s du bureau qui s'occupe de ces questions de d�rangements et autres petits malheurs d'abonn�s. Et il me montre du doigt un coin de la salle : je vois, en effet, une t�te et deux bras �mergeant d'un corps, affal� aux trois quarts sous le bureau. La t�te et les bras se hissent p�niblement vers l'avant pour enregistrer ma requ�te. Je demande au pr�pos� si la panne n'a pas �t� d�j� signal�e la veille par l'op�ratrice du �100�, et il me r�pond qu'il ne sait pas parce qu'il vient juste d'arriver. Sceptique quant au cheminement et au traitement de ma r�clamation, je d�cide d'aller voir le responsable des lieux, qui �tait en audience il y a peu et que je n'ai pas voulu d�ranger avant d'en savoir plus. Pas �me qui vive dans le bureau, et nous sommes aux alentours de 14h. Trop t�t pour partir, mais pas trop tard pour agir. Je d�cide de solliciter l'intervention d'un responsable technique dont on m'avait donn� le nom. Il �tait effectivement dans la cour, en tenue professionnelle (gandoura et sandales) et je lui ai expos� mon probl�me. Il m'a demand� mon num�ro de t�l�phone que je lui ai donn� verbalement en lui proposant de le lui noter par �crit. Inutile, m'a-t-il, je l'ai enregistr� et je m'en occuperai dimanche, et il a ajout� : �inchallah �. Effectivement, c'�tait le mot magique qui dispense celui qui le prononce de tenir une promesse ou un engagement. Dimanche, � 16h, soit au 6e jour de la panne, je n'ai rien vu venir, sachant que j'avais d� squatter le bureau d'un ami pour envoyer ma chronique hebdomadaire au journal. Le jour d'apr�s, le lundi, toujours pas de connexion, et aucune aide en vue, ou accessible par t�l�phone. Le pr�judice que j'ai subi est encore aggrav� par le fait que j'ai cru bon de souscrire un abonnement pour la r�ception de la t�l�vision par internet. Je l'ai fait sachant que je raterais certainement un film par ci, un match par l�, mais sept jours sans t�l�vision, et surtout sans internet pour un journaliste, avouez que cela n'arrive que dans ce pays. Devant le m�pris qui m'est oppos�, je ne vois d'autre issue que de prendre � t�moin l'opinion publique, sachant que des �repr�sailles� s'ensuivront, � moins qu'elles ne soient d�j� en cours. Cependant, hormis la persistance de cet esp�ce d'embargo qu'on me fait subir, je n'attends plus rien d'un op�rateur unique incapable d'assurer le service pour lequel il se fait payer d'avance, et qui plus est, s'offre le luxe de proposer de nouveaux produits, sans doute plus inaccessibles encore, ou soumis � des al�as aussi insurmontables qu'impr�visibles. Bonnes f�tes de l'A�d � tous ceux qui ont sinc�rement compati ou qui ont tent� de me venir en aide, quant aux autres, ceux qui disent �inchallah�, pour mieux jouer les Ponce Pilate, je n'ai pas besoin de d�tailler tous les maux que je leur souhaite. Ils les auront identifi�s d'eux-m�mes.
Monsieur le Pr�sident Directeur G�n�ral,
Je sais qu'il est tr�s difficile de diriger une entreprise telle que la v�tre, et qu'il est encore plus difficile de se maintenir � sa t�te. Tout comme vous, je ne souhaite pas la disparition de votre entreprise, et je ne m'y r�signe pas, mais cette cruelle issue est in�vitable si vous ne distribuez pas quelques taloches � ces galopins de l'�agence autonome� de Bab-el-Oued, et sur d'autres sites, que je suppose aussi mal g�r�s. Il y a une alternative � la disparition, et elle consiste � mettre fin au monopole de fait dont jouit votre entreprise. Tant que les personnels des agences auront la certitude que je ne peux pas m'adresser � un autre op�rateur, pour �chapper � leur souverain m�pris, ils continueront d'agir comme ils le font : ils vous diront �inchallah �, se frotteront les mains avec la satisfaction du devoir (religieux) accompli, et ils vous oublieront dans la minute qui suit. La concurrence, c'est le ma�tre mot qui figure dans votre lexique et dans le mien, mais qui reste encore une formule �sot�rique pour certains de vos agents de l'Actel-BEO. C'est d'ailleurs par eux que vous devrez commencer la mise en place de vos ateliers (de r�paration des torts), et leur imposer le �changement de r�flexes� dont ils ont cruellement besoin. Et si jamais ils persistent, protestent de leur innocence les bras lev�s au ciel, et invoquent quelques �trucs� techniques pour justifier leur coupable inaction, je vous prierais de les traiter de menteurs.
Monsieur le Pr�sident Directeur G�n�ral,
Je suis conscient du fait que j'ai eu la main un peu lourde, mais je suis s�r qu'� ma place, et dans la situation qui m'est impos�e, vous auriez r�agi avec autant de col�re, sinon plus. Alors, imaginez les d�ceptions et les frustrations de milliers de vos abonn�s qui n'ont m�me pas la ressource de faire baisser leur tension, en faisant monter celle des responsables de leurs d�boires. J'esp�re de tout c�ur que vous m�nerez � bien votre tentative de nettoyer les d�pendances d'Augias, et je vous souhaite une bonne f�te de l�A�d.
A. H.


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