Une conf�rence consultative, organis�e sous l'�gide des Nations unies pour discuter de l'avenir du gouvernement de transition (TFG) somalien, a d�but� hier sous haute s�curit� � Mogadiscio, moins d'un mois apr�s le retrait des insurg�s islamistes shebab de la capitale. �Nous sommes ici pour discuter de l'avenir de notre pays apr�s la fin de la p�riode de transition�, a d�clar� le pr�sident somalien, Sharif Cheikh Ahmed, en ouvrant les d�bats vers 15h GMT (12h GMT). �C'est un jour historique et je souhaite que nos discussions apportent des id�es cr�dibles pour mettre fin aux probl�mes de la Somalie.� Le TFG, dont la conf�rence devrait s'�vertuer � dessiner la fin, s'est montr� incapable de ressouder un pays en �tat de guerre civile depuis le d�part du pr�sident Mohamed Siad Barre il y a 20 ans. Aux c�t�s du gouvernement de transition, la conf�rence doit r�unir jusqu'� mardi des responsables de la r�gion auto-proclam�e autonome du Puntland et d'autres territoires semi-autonomes. Ni le Somaliland, auto-proclam� ind�pendant en 1991, ni les shebab, qui contr�lent encore largement le sud et le centre du pays, ne sont en revanche repr�sent�s. La conf�rence se tient dans les locaux du Parlement, dont la s�curit� est assur�e par la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom). La police est charg�e de contr�ler les rues menant au b�timent. Le gouvernement somalien a cri� victoire au retrait des shebab de Mogadiscio le 6 ao�t. Mais les rebelles, qui jurent la perte du TFG soutenu par la communaut� internationale, ont affirm� qu'il ne s'agissait que d'une op�ration tactique. La situation s�curitaire reste quoi qu'il en soit pr�caire dans la capitale somalienne. Un cam�raman malaisien a �t� tu� vendredi alors qu'il suivait une mission humanitaire. Il a �t� mortellement bless� par balle lors d'affrontements entre l'Amisom et des hommes arm�s. Au cours de la conf�rence qui s'est ouverte hier, doivent �tre abord�es les questions de r�conciliation nationale, mais aussi de gouvernance ou encore de s�curit�. En 20 ans, plus d'une dizaine de tentatives pour restaurer une autorit� centrale ont �chou� en Somalie, pays � forte tradition clanique, rong� par les luttes intestines. Depuis sa mise en place en 2004, le TFG a lui-m�me vu d�filer deux pr�sidents et cinq Premiers ministres et son mandat initial de cinq ans a �t� prolong� deux fois. Soutenu � bout de bras par une communaut� internationale de plus en plus lasse, le TFG aurait d� dispara�tre en ao�t, mais son actuel pr�sident, Sharif Cheikh Ahmed, et le pr�sident du parlement, Sharif Hassan Cheikh Aden, s'�taient mis d'accord en juin pour le maintenir encore un an. L'�lection des prochains chef de l'Etat et pr�sident du Parlement devrait intervenir avant le 20 ao�t 2012. L'instabilit� politique aggrave en Somalie les cons�quences humanitaires de la s�cheresse � la pire en des d�cennies selon l'ONU � qui d�vaste la Corne de l'Afrique. La situation humanitaire du pays devrait d'ailleurs aussi �tre abord�e au cours de la conf�rence, a encore indiqu� le pr�sident somalien hier. Pr�s de la moiti� des dix millions d'habitants du pays auraient besoin d'aide et deux nouvelles r�gions du sud somalien � les Moyen et Bas Juba �, pourraient �tre d�clar�es en �tat de famine par l'ONU. La pr�sence des shebab dans le Centre et le Sud somaliens y entrave fortement l'acheminement de l'aide. Les insurg�s continuent d'interdire l'acc�s aux zones qu'ils contr�lent � de nombreuses organisations humanitaires et les rares ONG pr�sentes sur le terrain font face � un strict contr�le des rebelles.