Le verdict est tomb� hier dans l�affaire des mis en cause poursuivis pour trafic d�h�ro�ne dans la capitale, plus exactement � Hydra. Ainsi, le juge a prononc� � l�encontre des neuf mis en cause une peine de dix-sept mois de prison dont sept fermes. Ayant d�j� pass� huit mois en prison, les mis en cause ont quitt� hier la prison d�El Harrach. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Le tribunal p�nal de Bir Mourad Rais n�a pas retenu � l�encontre des huit mis en cause le chef d�inculpation de trafic de drogue. A la lecture du verdict, il ressort nettement que le magistrat n�a retenu que le chef d�inculpation de consommation d�h�ro�ne. Une inculpation qui a �vit� aux pr�venus une lourde condamnation conform�ment au code p�nal. Pour rappel, le minist�re public avait requis � l�encontre des huit pr�venus une tr�s lourde peine, soit vingt ann�es de prison fermes. Il est � noter qu�avant le renvoi devant le tribunal correctionnel, les mis en cause ont �t� poursuivis par la chambre d'accusation pour �vente et consommation de drogue�. Les inculp�s, qui ont pass� huit mois � la maison d�arr�t d�El Harrach, ont �t� interpell�s en janvier dernier et d�f�r�s devant le magistrat instructeur pr�s le tribunal de Bir Mourad Ra�s, qui avait d�cid� de les mettre sous mandat de d�p�t. L'affaire en elle-m�me remonte au 25 d�cembre dernier, lorsque les services de police ont �t� inform�s d'une op�ration de vente d'h�ro�ne � Hydra. Une sourici�re avait permis l'arrestation des jeunes Sid-Ahmed et R�da, � bord d'une Golf, dans laquelle sept capsules d'h�ro�ne ont �t� r�cup�r�es. L'interrogatoire avait permis de remonter la fili�re. Les capsules sont achet�es pour la somme de 3 000 DA l'unit� aupr�s d'un certain Mahdi, dit �Dr Boch�, qui, lui, s'approvisionne aupr�s d'un certain Abdou d�origine malienne, r�sidant � Bordj El Kiffan. Poursuivant leurs recherches, les �l�ments de la police judiciaire n'ont pas tard� � aboutir � l'arrestation de Mahdi en compagnie du fils d'un ex-officier sup�rieur de l'ANP, � bord d'une Peugeot 207, appartenant � ce dernier. Apr�s la fouille du v�hicule, sept capsules d'h�ro�ne et une autre contenant du crack furent d�couvertes. Mahdi aurait affirm� que la marchandise lui a �t� vendue par H. B., fils d'un ex-ministre et occupant des responsabilit�s politiques dans l'ex-parti unique, qui lui d�clare l'avoir obtenue aupr�s d'un ressortissant nig�rian dit Hassan r�sidant � Ouled Fayet, qui semble �tre le dealer. Arr�t�, il aurait reconnu avoir vendu de la drogue aux fils des deux ex-hauts responsables pour 3 000 DA la capsule, qu'ils revendaient � leur tour � raison de 3 500 DA l'unit�. D�f�r�s devant le magistrat relevant de la juridiction comp�tente en date du 2 janvier 2011, du tribunal de Bir Mourad Ra�s, ils ont �t� plac�s sous mandat de d�p�t �pour importation, commercialisation, vente et consommation de drogue et de psychotropes�. Au mois d'avril dernier, les avocats de la d�fense avaient introduit des demandes de mise en libert� provisoire, mais la chambre d'accusation les a rejet�es. Une source judiciaire avait r�v�l� que la quantit� saisie est jug�e consid�rable, soit 40 capsules d'h�ro�ne et de coca�ne. Selon les m�mes sources, le cerveau principal de cette affaire est un ressortissant nig�rian. La coca�ne, dont un gramme se n�gocierait entre 8 000 et 12 000 DA (entre 80 et 120 euros), a fait son apparition dans les milieux de la jet-set alg�roise au cours des cinq derni�res ann�es. Drogue de riches, consomm�e dans certaines bo�tes de nuit de la capitale ou dans les f�tes priv�es, elle circule en Alg�rie gr�ce aux ressortissants subsahariens, notamment nig�rians.