De lourdes peines ont �t� prononc�es, hier, par la pr�sidente de la 3e chambre p�nale relevant du tribunal correctionnel de Sidi-M�hamed, � l�encontre des mis en cause dans l�affaire du port d�Alger. Le verdict prononc�, hier, en d�but de matin�e stipule la condamnation des deux ex-P-dg du port d�Alger respectivement � quatre et six ann�es de prison ferme. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Mis en d�lib�ration sous quinzaine, le verdict prononc�, hier, a �t� qualifi� par les avocats de la d�fense de �tr�s s�v�re�. En effet, le tribunal correctionnel de Sidi-M�hamed a condamn� les deux ex-P-dg du port d�Alger en l�occurrence MM. Ali Farah et son successeur Bouroua� Abdelhak respectivement � quatre et six ann�es de prison ferme. La m�me instance a prononc� des peines de six et trois ann�es dont une avec sursis respectivement � l�encontre de l�ex-directeur du patrimoine du port d�Alger et de deux op�rateurs priv�s. Six relaxes ont �t� prononc�es en faveur de six autres personnes exer�ant au niveau du port d�Alger. Pour rappel, l�accusation avait requis des peines de dix ans de prison ferme contre dix pr�venus, dont les deux ex-pr�sidents- directeurs g�n�raux du port d�Alger, Farah Ali et Bouroua� Abdelhak, poursuivis pour association de malfaiteurs et conclusion d�un contrat en violation des dispositions de la loi et de la r�glementation pour l�octroi d�avantages injustifi�s � autrui. Les avocats de la d�fense, qui comptent d�ores et d�j� faire appel du verdict prononc� hier, consid�rent que la repr�sentante du minist�re public, qui estime que les faits �sont graves�, n�a apport� aucune preuve d�une quelconque relation entre les pr�venus pour �tayer le d�lit d��association de malfaiteurs� ou de �trafic d�influence�, de �dilapidation de deniers publics�, de �faux et usage de faux� et de �passation de contrat contraire � la r�glementation des march�s publics�. Lors de sa plaidoirie, la d�fense a plaid� l�innocence, arguant que l�affaire rel�ve du droit maritime et non du code p�nal. �Le r�quisitoire et la peine de 10 ans de prison ferme demand�e pour l�ensemble des pr�venus sont jug�s excessifs par rapport aux griefs�, a-t-on soulign�. �Le parquet ne s�est pas souci� pour comprendre le dossier. Nous ne comprenons pas pourquoi lorsque l�enqu�te pr�liminaire est men�e par le D�partement du renseignement (DRS), les magistrats ne font qu�avaliser l�enqu�te. Dans le dossier, m�me la conclusion de cette enqu�te n�est pas disponible. Nous sommes devant un tribunal correctionnel, il faut des preuves que nous ne trouvons pas. Le dossier est vide et les cadres qui ont donn� plus d�une trentaine d�ann�es � l�administration auraient pu �tre r�compens�s en fin de carri�re au lieu de se retrouver en prison. Leur pr�sence ici est une flagrante injustice. Ali Farah �tait � la retraite depuis d�j� quatre ans avant que l�affaire n��clate ; il y a prescription �, avait soutenu lors de sa plaidoirie, l�avocat Mokrane A�t Larbi.