Dans un point de presse organis� conjointement hier par les deux f�d�rations des transports en commun et des taxis de l�UGCAA et du syndicat UNAT, l�annonce d�une gr�ve g�n�rale apr�s la rentr�e des classes a retenti comme un coup de tonnerre � Oran. Cette menace de gr�ve, risque d�intervenir dans un contexte o� le secteur des transports conna�t ses moments les plus difficiles � Oran, entre travaux du tramway qui perdurent, d�sorganisation du secteur, multiplication des op�rateurs avec l�arriv�e sur le march� de tr�s nombreuses micro-entreprises, � on parle de 700 dossiers accept�s dans le cadre de l�Ansej � et surtout les abus r�p�t�s dans le comportement des chauffeurs de bus. Tout cela fait qu�aujourd�hui le secteur des transports � Oran est le plus d�cri� � l��chelle nationale, � un point tel que certains �voquent �une mafia qui dicte sa loi � la Direction des transports�, comme pour expliquer le pourrissement actuel. Pour ce qui est de la gr�ve pr�vue dans quelques jours donc, les repr�sentants des organisations professionnelles (taxis, transporteurs des voyageurs et de marchandises), la justifie justement par cette situation d�anarchie qui les p�nalise et qu�ils incombent exclusivement aux pouvoirs publics. Arguant qu�en tant que repr�sentants du secteur ils sont marginalis�s, leurs propositions r�p�t�es pour tenter de r�guler le secteur dans tous les domaines ne trouvent aucun �cho aupr�s de l�administration comp�tente. Evoquant des probl�mes pr�cis comme la disparition des commissions techniques, la hausse des prix des carburants, des frais d�entretien des bus, la concurrence d�loyale des clandestins, l�absence d�infrastructures suffisantes etc. Les op�rateurs sont moins prolixes lorsque sont �voqu�s les abus en termes d��thique et de mission de service public qu�ils sont tenus de faire respecter par leurs employ�s. La seule voix � ne pas avoir �t� entendue est, une fois encore, celle des usagers, les seules victimes de cette situation catastrophique que le futur tramway ne pourra � lui seul r�gler.